Cet article date de plus de neuf ans.

La Ville de Paris prépare un manuel de la laïcité, après des cas de radicalisation chez ses agents

Après les attentats commis en Ile-de-France, la Ville de Paris veut lutter davantage contre les dérives religieuses parfois observées chez certains de ses employés. Un manuel est en préparation. 

Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
L'hôtel de ville de Paris, le 3 octobre 2015. (CITIZENSIDE / BERNARD MENIGAULT / AFP)

La Ville de Paris s'apprête à publier un manuel, afin de prévenir les comportements religieux radicaux. Sa rédaction a été confiée à l'Observatoire de la laïcité, indique Le Parisien, créé en 2012 par l'ancien maire Bertrand Delanoë.

"Les comportements qui nous ont été évoqués sont tout à fait inacceptables", explique l'adjoint au maire PS Emmanuel Grégoire, cité par le quotidien. Ceux-ci vont de la prière sur le lieu de travail au refus de serrer la main à une supérieure féminine, en passant par le port du voile au travail ou la demande d'horaires adaptés pour le ramadan ou le shabbat. Agnès Evren, conseillère LR de Paris, évoque également "des cas très concrets, comme cette assistante de cantine qui disait aux enfants musulmans qu'ils ne devaient pas manger de porc".

Une charte de la laïcité a déjà été mise en place à la RATP

Alors que la ville compte 52 000 fonctionnaires, selon 20 Minutes, cinq cas concrets auraient été communiqués à Emmanuel Grégoire. Un seul licenciement aurait été prononcé, à l'encontre d'une employée qui refusait de retirer son voile au travail. "Dans les autres cas, les pratiques interdites ont simplement cessé après un rappel à la règle", précise l'adjoint au maire au Parisien.

D'autres entreprises publiques semblent confrontées aux mêmes difficultés. En 2013, la RATP a mis en place une charte de la laïcité pour ses salariés, à l'attention des managers confrontés à ce genre de situations. "On a laissé s'installer un système où certains agents refusent de saluer une femme, arrivent en retard pour faire leur prière, ou même prient sur place", déplore notamment Christophe Salmon, secrétaire général CFDT au sein de la régie de transports.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.