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IVG : après la décision de la Cour suprême américaine, Google supprimera les données en cas de visite d'une clinique spécialisée dans les avortements

Des élus démocrates et des associations craignent que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ne soient retenues contre elles dans les Etats ayant interdit l'IVG.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Un établissement du planning familial à Fairview Heights, dans l'Illinois (Etats-Unis), le 26 juin 2022. (ANGELA WEISS / AFP)

Après des semaines de silence sur ce sujet, Google a annoncé, vendredi 1er juillet, que les données de localisation des internautes seraient automatiquement supprimées en cas de visite d'une clinique spécialisée dans les avortements. Cette décision intervient une semaine après que la Cour suprême des Etats-Unis a révoqué le droit fédéral à l'interruption volontaire de grossesse (IVG).

"Si nos systèmes identifient qu'une personne s'est rendue dans un établissement (sensible), nous supprimerons ces entrées de l'historique de localisation peu après leur visite", a déclaré Jen Fitzpatrick, une vice-présidente du groupe californien, dans un communiqué. Cette décision concerne également les centres d'hébergement en cas de violence domestique, les cliniques spécialisées dans la perte de poids ou encore les centres de désintoxication.

Des lois encourageant les dénonciations

Des élus démocrates et associations de défense des droits humains craignent que les informations personnelles de femmes qui ont avorté ou d'individus qui les auraient aidées ne soient retenues contre eux par les procureurs d'Etats conservateurs ayant interdit l'IVG

Ils appellent donc depuis des semaines les grandes plateformes du numérique à ne plus conserver les données sur les recherches en ligne sur l'avortement, ou celles relatives aux déplacements sur les applications comme Google Maps. Certaines lois adoptées avant même l'arrêt de la Cour suprême, comme au Texas en septembre, encouragent les dénonciations de femmes soupçonnées d'avoir avorté ou de personnes les ayant aidées.

En ce qui concerne les requêtes des autorités, Jen Fitzpatrick assure aussi que Google a l'habitude de les "repousser quand elles sont trop extensives""Nous prenons en compte les attentes en termes de confidentialité et de sécurité des personnes qui utilisent nos produits et nous les prévenons quand nous accédons à des demandes du gouvernement, à moins que des vies soient en jeu", a-t-elle ajouté.

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