#MeToo à l'hôpital : "Il y a une impunité terrible", fustige l'une des associations qui appellent à manifester mercredi à Paris

Plusieurs organisations féministes, professionnels de santé et étudiants en médecine appellent à manifester mercredi à 18 heures devant le ministère de la Santé à Paris, après une vague de témoignages publiés sur les réseaux sociaux.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Sonia Bisch, fondatrice du collectif Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, le 2 octobre 2021. (OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

À quelques heures d'un rassemblement devant le ministère de la Santé à Paris contre les violences sexistes et sexuelles dans le secteur de la santé, Sonia Bisch, fondatrice de Stop aux violences obstétricales et gynécologiques, dénonce mercredi 29 mai au micro de France Inter "une impunité terrible et délétère à tout le monde".

Plusieurs organisations féministes, professionnels de santé et étudiants en médecine appellent à manifester à 18 heures devant le ministère de la Santé à Paris, après une vague de témoignages publiés sur les réseaux sociaux sous le mot-dièse #MeToohôpital. Sonia Bisch estime que de telles violences empêchent non seulement les professionnels de santé d'exercer "leur travail dans de bonnes conditions" mais ont également des "conséquences dramatiques sur la vie des patientes". "Quand on est malade ou en attente de diagnostic, on est en position de vulnérabilité, donc on a d'autant plus besoin de bienveillance", lance-t-elle.

Refus d'effacer les fresques pornographiques en salles de garde

Face à l'ampleur des accusations contre des professionnels de santé ou des étudiants en médecine, les associations réclament un plan de sensibilisation dans tous les établissements de santé, des formations obligatoires et le retrait des fresques pornographiques dans les hôpitaux. Sur ce dernier point, le ministère de la Santé avait ordonné en janvier 2023 le retrait de ces fresques, mais dans les faits certains établissements refusent encore de les enlever.

Céline Piques, porte-parole d'Osez le féminisme, décrit ainsi des fresques représentant "des scènes de viol collectif, de zoophilie". Ces fresques relayent l'image selon laquelle "les femmes sont des objets sexuels qu'on a le droit de violenter", fustige-t-elle. De telles images se trouvant "dans les salles de garde", Céline Piques se demande comment il peut y avoir "ensuite une prise de conscience de la gravité du sujet des violences sexistes et sexuelles".

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