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Lycée militaire de Saint-Cyr : la ministre des Armées, Florence Parly, annonce des sanctions après des faits de harcèlement et de sexisme

Après les révélations sur des cas d'insultes et d'humiliations dans les classes préparatoires à la prestigieuse école militaire, la ministre a annoncé que les élèves impliqués seront exclus et les cadres concernés bientôt remplacés.

Article rédigé par franceinfo
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La ministre des Armées, Florence Parly, lors de la séance de questions au gouvernement, mercredi 4 avril 2018 à l'Assemblée nationale. (GERARD JULIEN / AFP)

"Tolérance zéro. Il n'y a pas de place pour le sexisme dans nos armées." La ministre des Armées, Florence Parly, a annoncé une série de sanctions contre des élèves et des cadres de la prépa militaire de Saint-Cyr, mercredi 4 avril à l'Assemblée nationale, après des révélations sur des cas de harcèlement au sein de l'établissement. 

Les élèves impliqués seront exclus et les cadres concernés seront remplacés après les examens et les concours, qui débutent dans quelques jours. Par ailleurs, la ministre a décidé d'interdire le redoublement dans les classes préparatoires pour les éléments perturbateurs (à partir de la 2e minute).

Dans son édition du vendredi 23 mars, Libération publié les témoignages d'anciennes étudiantes des classes préparatoires du lycée militaire de Saint-Cyr l'Ecole, censées préparer au concours de l'Ecole spéciale militaire. Elles y faisaient part des insultes, des humiliations et du harcèlement qu'elles subissent de la part des "tradis", un groupe d'élèves masculins, catholiques ultra-conservateurs, proches de l'extrême-droite, homophobes, misogynes et donc hostiles à la présence de femmes dans l'armée.

>> "Les filles sont le diable" : des anciennes élèves de Saint-Cyr dénoncent les "tradis", un groupe d'élèves misogynes qui mine les classes préparatoires

"Bien sûr, a déclaré Florence Parly, je ne laisserai pas quelques articles ternir l'enseignement militaire", en soulignant que seule "une minorité" était concernée mais qu'elle salissait "notre institution". Cette "minorité rétrograde n'a sans doute pas encore compris que nous étions en République française en 2018". La ministre des Armées a également annoncé le lancement d'un plan de lutte contre les discriminations, afin de rendre "leurs lettres d'or" aux lycées militaires, qui doivent rester "des lieux ouverts à tous et à toutes".

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