Le + de francetvinfo : et si les réseaux sociaux avaient existé en 1918 ?
En s'appuyant sur des témoignages historiques, Martin Gouesse donne un aperçu de cette guerre destructrice au sein du 28 régiment d'infanterie.
En ce jour de commémoration du 11-novembre, Martin Gouesse s’attelle à un exercice délicat : dépeindre le conflit via le regard des réseaux sociaux d'aujourd'hui. Pour ce faire, le journaliste de francetvinfo s'est appuyé sur les témoignages historiques d'une troupe de soldats français.
"Le 14 octobre 1918, le sous-lieutenant Garanger écrit : 'L'artillerie ennemie ralentit la progression du 28e régiment d'infanterie. Impossible de bouger. Un mort : un jeune instituteur de 20 ans.'" Cela fait alors deux semaines que le 28e se bat sur les bords de l'Aisne pour prendre le camp allemand de Sissonne. Les affrontements sont sanglants.
Le 28e RI décimé
Finalement, les soldats apprennent la signature de l'Armistice dans ce camp. "L'aspirant Nobecourt écrit : 'Nous devions partir pour une grande offensive en Lorraine le 14 novembre. C'est un bel été de la Saint-Martin'". Toutefois, la nouvelle ne suscite pas d'explosion d'enthousiasme chez les officiers.
Et les familles ? Magdeleine Orange a perdu son époux en 1915. "Elle écrit : 'Selon son camarade, son corps serait dans la fosse commune d'Aix-Noulette'. Un pieux mensonge. Madgeleine ne retrouvera jamais le corps de son mari." Au final, le 28e RI a perdu plus de 3 200 hommes, "c'est-à-dire près de 150% de son effectif de 1914".
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