Proposition de loi sur l'euthanasie au Sénat : "Si malheureusement ce n'est pas voté", Jean-Luc Romero menace de "recours juridiques"
Le président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité n’a pas souhaité préciser quels genres de recours tant que le vote n’a pas eu lieu au Sénat.
Jean-Luc Romero, président de l'Association pour le droit à mourir dans la dignité (ADMD), a menacé jeudi 11 mars sur franceinfo le gouvernement de suites judiciaires si la proposition de loi sur l’euthanasie examinée jeudi au Sénat n’est pas votée. "Si malheureusement ce n'est pas voté, on va prendre une initiative parce qu'il peut y avoir aussi des recours, notamment juridiques", dit-il. Il n’a pas souhaité préciser quels genres de recours tant que le vote n’a pas eu lieu au Sénat : "Si, ce n'est pas adopté aujourd'hui, nous prendrons une initiative ce soir avec un cabinet d'avocats", a-t-il indiqué.
"Quel cynisme !"
Olivier Véran, le ministre de la Santé, en a profité pour annoncer un cinquième plan national pour les soins palliatifs qui doit être lancé en avril : "Quel cynisme ! Cela fait deux ans qu'il y a plus de plans de développement de soins palliatifs. Soit à lui ou à ses prédécesseurs, j’ai dû envoyer sept lettres demandant comment se fait-il qu'il n'y en avait pas ? Le plan s'arrêtait fin 2018", a expliqué Jean-Luc Roméro, qui a vu sa mère mourir du coronavirus "sans soins palliatifs dans des souffrances atroces".
Je trouve cela terrible pendant cette période du Covid-19. On n'a rien fait pour faire avancer les soins palliatifs qui n'ont pas été associés au Covid-19.
Jean-Luc Roméroà franceinfo
Jean-Luc Romero qui a vu sa mère mourir du coronavirus "sans soins palliatifs dans des souffrances atroces". Selon lui, cette annonce d’Olivier Véran "n'est pas une avancée puisqu'il le fait sous la pression et que c'est simplement nous dire un plan de trois ans", souligne-t-il.
Jean-Luc Romero estime que le gouvernement n’est pas à la hauteur des attentes des Français qui "demandent" des avancées. "Il faut cet accès universel" au soins palliatifs, et de l'autre côté, "il faut la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté. On voit bien qu'il y a des situations qui n’entrent pas dans les soins palliatifs ou il y a des gens qui ne veulent pas y aller aussi parce qu'ils estiment qu'ils n'ont pas envie d'attendre de mourir et parce que la loi actuelle peut être très cruelle", a-t-il expliqué.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.