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Vidéo "lls ont détruit la famille" : un avocat dénonce les ravages de la justice pour enfants

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Durée de la vidéo : 2 min
Avocat justice pour enfants V3
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Article rédigé par franceinfo
France Télévisions

Dans une vidéo publiée mercredi 17 juillet sur les réseaux sociaux, Michel Amas, avocat à Marseille, alerte sur un système qu'il qualifie d'une "violence inouïe". Franceinfo l'a interrogé. 

"Un homme conduit son véhicule. Son épouse est avec lui. Ils ont un accident, elle meurt. C'est un drame terrible de la circulation. Le couple a quatre enfants. Le père et les enfants déménagent et changent de région. A l'école, ça dysfonctionne un peu, les enfants sont en retard. L'assistance sociale intervient et place les quatre enfants dans quatre endroits différents. Ils ont détruit la famille." Michel Amas, avocat au barreau de Marseille (Bouches-du-Rhône), reste marqué par cette histoire récente d'enfants placés. Lassé par la difficulté de sa mission, il a décidé de dénoncer "ce qu'il se passe dans le secret du bureau des juges pour enfants".  

"Rien n'est plus violent que ce que je vis depuis un an dans le cabinet des juges pour enfants", assure-t-il à franceinfo, une semaine après avoir lancé un cri d'alarme sur Twitter. L'avocat déplore ainsi le fait que les parents aient du mal à faire entendre leur voix dans ce genre de procédure. "Parce qu'ils sont dans le bureau du juge, ils sont considérés coupables", regrette-t-il.

Des juges "écrasés" et l'ASE "dépassée"

Pour lui, les causes de ce dysfonctionnement sont connues. Les juges pour mineurs "sont écrasés par les dossiers", entre ceux qui concernent la délinquance et ceux qui relèvent de la protection du mineur en danger. Très souvent accaparés par les premiers, ils délèguent les seconds aux services sociaux. "L'Aide sociale à l'enfance, elle ne fait pas mal son boulot, elle est dépassée", souligne l'avocat, qui préconise un changement du système judiciaire pour améliorer la situation. Cela passerait notamment par la disparition du juge pour enfants, qui laisserait sa place à deux juges : le premier pour juger la délinquance mineure, le second pour gérer la protection de l'enfance.

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