Menaces d'attentat contre des collèges et lycées : le Snes-FSU 93 demande que le "droit de retrait" exercé par des professeurs "soit reconnu"

Depuis mercredi, plus de 150 établissements scolaires des Hauts-de-France et d'Ile-de-France ont été ciblés par des menaces d'attentat.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Grégory Thuizat, professeur de français et co-secrétaire départemental du Snes-FSU 93 était l'invité de France Inter lundi matin. (FRANCE INTER / RADIO FRANCE)

Grégory Thuizat, professeur de français au lycée Suger à Saint-Denis, co-secrétaire départemental du Snes-FSU 93, a demandé lundi 25 mars sur France Inter que le "droit retrait" exercé par des professeurs en Seine-Saint-Denis après des menaces d'attentat par messagerie "soit reconnu au titre de l'émotion provoquée par cette intrusion malveillante".

En Île-de-France, 500 personnes, membres de la communauté éducative, ont été destinataires d'une intrusion informatique malveillante et d'un message violent dans les établissements de la région parisienne. Des établissements scolaires de la région des Hauts-de-France ont été également été visés. L'Espace numérique de travail (ENT) de professeurs et d'élèves a été piraté. Le Snes-FSU réclame "une plus grande vigilance sur les environnements numériques de travail, puisqu'ils semblent peu, voire mal sécurisés" et "des mesures d'accompagnement et d'écoute pour les élèves comme pour les personnels".

Le gouvernement a rehaussé le niveau du plan Vigipirate à "urgence attentat" après l'attaque meurtrière à Moscou. Cela intervient également après les menaces d'attentats contre plus de 150 collèges et lycées en fin de semaine dernière. Cela implique "un certain nombre de contrôles de sécurité plus fréquents à l'entrée des établissements, la mise en place du plan Vigipirate classique, et puis une vigilance particulière, très clairement, des services de l'État sur les intrusions informatiques", a expliqué Grégory Thuizat.

Un appel pour une "manifestation dans tout le département" de Seine-Saint-Denis samedi

Le co-secrétaire départemental du Snes-FSU de Seine-Saint-Denis appelle à "un rassemblement très important vendredi" devant le ministère de l'Économie à Paris pour réclamer un "plan d'urgence" pour l'école. En Seine-Saint-Denis, les enseignants, les élèves et les parents manifestent depuis près d’un mois pour réclamer un plan de 358 millions d'euros pour améliorer la scolarité des élèves dans ce département.

Prochain rendez-vous vendredi à Bercy : "On va aller voir si les caisses de l'État sont vides et si surtout, Gabriel Attal est capable de tenir sa promesse, puisqu'il avait dit qu'il emmenait avec lui la cause de l'école à Matignon et qu'il en ferait la mère des batailles. Chiche !" L'intersyndicale FSU, CGT, SUD et CNT appelle également à une "manifestation dans tout le département" de Seine-Saint-Denis samedi 30 mars.

"L'état de l'école publique aujourd'hui en Seine-Saint-Denis, c'est un état d'urgence."

Grégory Thuizat, Snes-FSU de Seine-Saint-Denis

à franceinfo

"L'État est en faute tous les jours en termes de missions régaliennes" dans le département de Seine-Saint-Denis, estime Grégory Thuizat. L'intersyndicale a été reçue le 15 mars par des conseillers du ministre de l'Éducation, mais "aucune réponse concrète n'a été apportée. Très clairement, on nous a fait comprendre que les leviers n'étaient plus rue de Grenelle, mais à Bercy ou à Matignon", a-t-il expliqué.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.