Harcèlement scolaire : un mineur interpellé dans un collège d'Alfortville pour menaces de mort et transphobie envers une autre élève
La réaction des autorités a été rapide. Un mineur de 14 ans a été interpellé, lundi 18 septembre, dans un collège d'Alfortville (Val-de-Marne), pour des soupçons de harcèlement transphobe et menaces de mort vis-à-vis d'une autre élève âgée de 15 ans, en transition de genre, confirme le procureur de Créteil à France Télévisions. L'interpellation a eu lieu en plein cours, selon les informations de France Bleu Paris. L'élève arrêté est accusé d'avoir notamment incité au suicide cette collégienne sur le réseau social Instagram.
L'adolescent ne connaissait pas la victime et n'est pas scolarisé dans le même établissement, explique encore le procureur. Il a été invité la semaine dernière dans un groupe Instagram dans lequel se trouvaient plusieurs jeunes, dont la victime. Le père de cette dernière a ensuite signalé les faits au commissariat, ce qui a entraîné l'interpellation du collégien. "Toutes les institutions sont en lien pour que les choses se passent au mieux dans les deux établissements", réagit dans Le Parisien Luc Carvounas, le maire d'Alfortville. "Il y a beaucoup de bienveillance et de solidarité autour de la jeune fille qui vit une épreuve."
Sanctionné par une mesure de réparation éducative
L'adolescent a été présenté mardi en fin d'après-midi à un magistrat qui lui a notifié une mesure de réparation éducative, a fait savoir le procureur de Créteil. Il sera pris en charge et suivi par la protection judiciaire de la jeunesse et laissé libre sans autre contrainte, comme c'est la loi pour les mineurs de moins de 15 ans. La mesure éducative a été définie par le parquet comme "une activité au profit de la collectivité" qui devra être effectuée dans les prochaines semaines.
Jointe par France Bleu Paris, la rectrice de Créteil, Julie Benetti, dit "condamner fermement tout acte de harcèlement et de cyberharcèlement", mais dit vouloir "comprendre dans quelles conditions des policiers ont pu être amenés à intervenir dans un établissement scolaire". Avant de rappeler que, face à une situation de harcèlement, la réponse doit être "appropriée et adaptée".
Cette affaire intervient après plusieurs cas de harcèlement scolaire et le suicide de Nicolas, lycéen de Poissy (Yvelines), quelques jours après la rentrée. Devant les recteurs, le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a demandé lundi un "électrochoc à tous les niveaux" dans la lutte contre le harcèlement.
Vous êtes victime de cyberharcèlement ? Vous avez été témoin d’une situation de harcèlement scolaire ? Si vous avez besoin d'une aide directe, ou que vous êtes inquiet pour l'un de vos proches, des numéros de téléphone gratuits et confidentiels ont été mis en place pour répondre à vos questions : le 3020 (consacré au harcèlement) et le 3018 (dédié au cyberharcèlement).
Vous pouvez aussi vous adresser à la direction ou un membre de l'équipe éducative de l'établissement dans lequel un cas de harcèlement est détecté. Vous trouverez enfin de nombreuses informations sur les manières de réagir sur le site du ministère de l'Education nationale.
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