Harcèlement scolaire : Gabriel Attal appelle à prendre des sanctions plus rapidement dans les établissements

"Il vaut mieux une sanction légère plus tôt qu'une sanction grave qui arrive trop tard", a déclaré le ministre de l'Education nationale, invité sur M6 mardi soir. Un plan interministériel sur le harcèlement est attendu pour la fin septembre.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, lors d'une prise de parole à Paris, le 6 septembre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Il faut une forme d'électrochoc collectif". Invité sur le plateau de M6, mardi 12 septembre, le ministre de l'Education nationale a fait plusieurs annonces concernant la lutte contre le harcèlement scolaire. Entre un téléfilm et un documentaire consacrés au sujet, Gabriel Attal a martelé qu'il était "insupportable de se dire que des centaines de milliers d'enfants sont victimes chaque année de harcèlement scolaire".

Le ministre a assumé "sa responsabilité" à avoir "une réaction plus rapide" et des "sanctions beaucoup plus claires". "Il vaut mieux une sanction légère plus tôt qu'une sanction grave qui arrive trop tard", a affirmé le ministre de l'Education nationale. Sans croire "qu'il y ait de mauvaise volonté de la part d'hommes et de femmes qui travaillent dans l'éducation", le ministre a promis la formation future des conseillers principaux d'établissements, des chefs d’établissements mais aussi des personnels de cantine. 

Un plan interministériel attendu pour la fin du mois

Une grande enquête doit également être lancée, avec un questionnaire d'auto-évaluation soumis aux collégiens et aux lycéens pour détecter les "signaux faibles" de harcèlement. Le ministre a aussi annoncé une visite à venir "dans les pays nordiques" où des temps pédagogiques sont dédiés à ces questions. Des "cours d'empathie" sont proposés en Finlande et au Danemark, qui permettent selon Gabriel Attal "l'apprentissage du respect de l'autre".

Le ministre a précisé mardi soir poursuivre son travail sur le sujet, avant la présentation d'un plan interministériel sur le harcèlement attendu pour la fin du mois. 

Le suicide d'un adolescent de 15 ans le 5 septembre dans son logement à Poissy (Yvelines) a remis ce sujet au centre de l'attention, en pleine rentrée scolaire. Ce jeune avait fait état, en fin d'année dernière, "de brimades et d'injures répétées de la part de plusieurs élèves", selon le ministre de l'Education nationale qui a rencontré ses parents. Deux enquêtes sont ouvertes, une judiciaire et une administrative.

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