"Force mobile scolaire" nationale pour l'école : "Ça ne répond pas" aux agressions qui se déroulent hors des établissements scolaires, réagit SE-UNSA

Invitée vendredi sur franceinfo, la secrétaire générale du SE-UNSA demande des garanties pour "assurer la sécurité" des personnels scolaires "en dehors de l'établissement".
Article rédigé par franceinfo
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La ministre de l'Éducation nationale Nicole Belloubet au palais de l'Élysée à Paris, le 14 février 2024. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Ça ne répond pas" aux agressions qui se déroulent hors des établissements scolaires, a réagi sur franceinfo Élisabeth Allain-Moreno, secrétaire générale du SE-UNSA alors que la ministre de l'Éducation nationale, Nicole Belloubet, a annoncé, vendredi 29 mars, le "déploiement d'une force mobile scolaire" nationale qui "pourra être projetée dans les établissements qui connaîtraient des difficultés", et assurer leur "sécurité physique".

"On a besoin aussi d'avoir d'autres éléments qui nous permettent de rassurer les personnels et d'assurer leur sécurité en dehors de l’établissement", a-t-elle souligné. La syndicaliste a rappelé que Gabriel Attal avait déjà pris cette mesure après l’assassinat de Dominique Bernard à Arras. Cette "force mobile scolaire sera composée de CPE et de personnels qui viendront aider les chefs d'établissement", précise la ministre.

Faire "prendre conscience" à la société

Selon Élisabeth Allain-Moreno, la ministre est pleinement consciente de la difficulté aujourd'hui par rapport aux "attaques que subit l'école", et "la nécessité de protéger les personnels et avant tout de les rassurer". Toutefois, elle met en garde la ministre. Il va falloir que les dispositifs qui seront mis à l’œuvre soient "discutés", dit-elle, car "c’est souvent dans l'absence de coordination et les difficultés de mise en œuvre que l'on peut rendre des choses inopérationnelles et donc peu efficaces", explique-t-elle.

"L’État se portera systématiquement partie civile lorsqu'une plainte sera déposée", a également prévenu la ministre de l'Éducation nationale, afin de "demander réparation pour l'école". Élisabeth Allain-Moreno y voit une volonté d’être plus "ferme". Mais selon elle, l’enjeu est de faire "prendre conscience" à la "société" des "attaques que subit l'école ces dernières années, qui s'enchaînent beaucoup ces derniers mois, de façon à ce qu'il y ait une responsabilité collective".

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