: Vidéo Face aux députés, Flavie Flament demande l'allongement du délai de prescription des viols sur mineurs
L'animatrice a témoigné devant la délégation aux droits des femmes à propos du viol qu'elle a subi et de son combat pour libérer la parole et écouter les victimes.
"Quand j’ai pris cette parole, j’ai senti que je n’avais pas d’autre choix. Je suis toujours touchée qu’on parle de courage, mais en réalité, c'était ça ou j'allais crever." Flavie Flament, qui milite pour repousser les limites de la prescription des crimes sexuels sur mineurs, a été auditionnée, mercredi 31 janvier, à l'Assemblée nationale. Les députées Marie-Pierre Rixain et Sophie Auconie, qui mènent une mission parlementaire sur le viol, ont écouté le témoignage et les recommandations de l'animatrice, elle-même violée à l'âge de 13 ans par le photographe David Hamilton.
"J’ai voulu, moi, en apporter la preuve, mais ça m'a mis un temps fou de pouvoir un jour désigner publiquement mon violeur et de pouvoir ne serait-ce que prononcer ces mots : 'j’ai été violée lorsque j'avais 13 ans par David Hamilton'", a lancé Flavie Flament, auteure de La Consolation, qui relate son épreuve. La prise de conscience de ce qu'elle avait vécu lui est venue à l'âge adulte.
"Je pense qu’il faut aider une victime à parler. On ne peut pas, il y a une injonction aujourd’hui à la libération de la parole, je voudrais la nuancer, je pense qu’il faut que ce soit une invitation, je pense que chaque victime fait ce qu’elle peut avec ce qu’elle a vécu", a-t-elle ajouté. La délégation aux droits des femmes a également auditionné mercredi le magistrat honoraire Jacques Calmettes, ancien président de l'Institut national d'aide aux victimes et de médiation (Inavem).
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