Marlène Schiappa présente ses excuses après ses propos sur La Manif pour tous et les "terroristes islamistes"
La secrétaire d'Etat à l'Égalité entre les femmes et les hommes avait évoqué une "convergence idéologique" entre le mouvement et les "terroristes islamistes".
Elle rétropédale. Marlène Schiappa a présenté, vendredi 22 février, ses "excuses à toutes les personnes qui auraient pu se sentir sincèrement blessées" par ses propos dans le magazine Valeurs actuelles de cette semaine, où elle évoquait une "convergence idéologique" entre la Manif pour tous et les "terroristes islamistes". "J'en assume la responsabilité. Lorsqu'un message est mal reçu, c'est qu'il a été mal émis. Les gens qui ont adhéré à La Manif pour tous ne sont évidemment pas des terroristes", écrit la secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes dans un communiqué.
— MarleneSchiappa (@MarleneSchiappa) 22 février 2019
Dans cet entretien de 8 pages, elle disait notamment "Je ne mets pas sur le même plan la Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l'existence d'une convergence idéologique". "Au cours des échanges d'une durée de près de deux heures, j'ai souligné une convergence idéologique entre différents courants de pensée se rejoignant dans le refus de l'altérité, dans la remise en cause des droits des femmes ou des droits des personnes LGBT", explique-t-elle dans son communiqué.
Une plainte pour diffamation
"Or, vous êtes nombreux à me dire avoir été blessés par les raccourcis empruntés dans ces propos. Mon but en politique n'est jamais de blesser qui que ce soit, mais de débattre des idées. Je présente donc mes excuses à toutes les personnes qui auraient pu se sentir sincèrement blessées", poursuit-elle. "Je souhaite depuis le début de mes missions m'adresser à tout le monde, sans sectarisme, et sans boycotter aucune publication que ce soit, et dans le respect mutuel. Je continuerai en ce sens", ajoute Marlène Schiappa.
La Manif pour tous a déposé plainte vendredi pour diffamation publique auprès de la Cour de Justice de la République, dénonçant des "propos scandaleux" et une "insulte gravissime aux millions de Français mobilisés depuis 2012 pour témoigner pacifiquement de leur attachement à la famille".
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