: Vidéo Le GBL, une substance aux effets similaires à ceux du GHB, dont l'usage récréatif se répand
Alors qu’une vague de mystérieuses piqûres sème la peur dans les rassemblements festifs, le GHB continue de faire des victimes... Cet extrait d'une enquête d'"Envoyé spécial" s'intéresse à une substance aux effets similaires, le GBL, qui n'est pas classé comme stupéfiant, mais serait de plus en plus utilisé comme produit récréatif.
Alors qu’une vague de mystérieuses piqûres sème la peur dans les rassemblements festifs, le GHB continue de faire des victimes... Cet anesthésiant, qualifié de "drogue du violeur", car les victimes rendues inconscientes ne se rappellent de rien, est classé comme stupéfiant depuis 1999. Il est donc interdit à la vente, mais un autre produit a des effets identiques : le GBL (gamma-Butyrolactone) qui, une fois ingéré, est métabolisé en GHB par l'organisme.
Ce solvant industriel qui sert à décaper la rouille ou à nettoyer les jantes de voiture serait de plus en plus utilisé comme une drogue récréative, au même titre que l'ecstasy ou la cocaïne. Trois jeunes gens, Clément, Tom et Lucas, se sont ainsi réunis ce soir-là pour un apéritif sans alcool… mais avec GBL. En France, seuls les professionnels peuvent acheter ce solvant-décapant car il n'est pas destiné à un usage humain.
"On voit de plus en plus ce produit arriver en tant que phénomène, parce que non seulement il a des effets qui sont proches de l'alcool, et donc qui se camouflent très bien en soirée, et en plus, rien ne coûte aussi peu cher."
Un usagerdans "Envoyé spécial"
L'usager du GBL doit s'astreindre à dosage extrêmement précis car en cas d'excès, les effets sont les mêmes que ceux ressentis dans la soumission chimique caractéristique du GHB : haut-le-cœur, vomissements, maux de tête, voire décès par surdose. Le mélange alcool-GBL étant très dangereux, même à faible dose, le produit est dilué dans du soda. Ses effets sont très rapides, comparables à ceux de l'alcool ("sensation de légèreté'', "impression de flotter") et s'estompent rapidement.
Le GBL serait extrêmement addictif
Contrairement à la consommation de GHB, passible d'un an de prison et d'une amende de 3 750 euros, cette pratique n'est pas réprimée par la loi et serait de plus en plus répandue. Le corps médical manque de recul pour mesurer ses conséquences sur la santé, mais le GBL serait extrêmement addictif.
Extrait de "GHB : la peur du samedi soir", une enquête à voir dans "Envoyé spécial" le 23 juin 2022.
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