Trafic de stupéfiants à Marseille : 20 personnes susceptibles d'être rattachées au gang DZ mafia mises en examen

Vingt personnes, dont deux femmes, ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête ouverte en mars pour "trafic de stupéfiants" et "association de malfaiteurs", a annoncé samedi 2 décembre le procureur de la République de Marseille, Nicolas Bessone. Douze des inculpés ont été placés en détention provisoire.

Elles avaient été arrêtées mardi, dans le cadre d'une opération de police menée dans la cité de Font-Vert par les enquêteurs de l'Office antistupéfiants. Elle avait donné lieu à 26 interpellations, et à la saisie de "50 kilos de résine de cannabis", "presque un kilo de cocaïne" et "25 000 euros", avait détaillé le procureur mercredi.

Les mis en examen sont "susceptibles d'être rattachées à la DZ mafia", un clan de narcotrafiquants de la région marseillaise qui se bat pour le contrôle de points de deal avec Yoda, un clan rival, explique le parquet.

Des violences attisées par la concurrence entre gangs

Selon le communiqué du procureur, des investigations menées depuis mars ont mis à jour "le fonctionnement et l'organisation d'un groupe criminel dans le cadre d'un trafic de stupéfiants œuvrant au sein des cités Font-Vert et Les Marronniers, ainsi que sur un point de deal de la cité La Paternelle".

Une semaine plus tôt, le 20 novembre, un autre coup de filet avait visé une vingtaine de personnes en régions parisienne et lyonnaise ainsi que dans l'Aisne. Neuf d'entre elles avaient été mises en examen.

Les violences liées au trafic de stupéfiants, et principalement la rivalité entre ces deux clans, ont provoqué la mort de 47 personnes depuis le début de l'année à Marseille.

A l'échelle de la France, l'année 2023 s'annonce déjà record, avec une hausse de 57% des homicides et tentatives d'homicides liés au trafic de stupéfiants, avait révélé lundi le patron de la police nationale, Frédéric Veaux, devant la commission d'enquête du Sénat sur le narcotrafic en France.