Drogue : les intérimaires, les nouveaux « esclaves » des trafiquants
Depuis quelques années, les « jobbers » sont visibles devant les points de deal. Ces petites mains du trafic de drogue, rabatteurs, guetteurs, ou encore vendeurs, forment une main d’œuvre particulièrement séduisante pour les trafiquants. Souvent mineurs et influençables, ils peuvent venir de toute la France pour répondre à une offre d’emploi partagée sur les réseaux sociaux. "Ils n’ont rien à perdre, ils sont là tous les jours", confie l’un d’entre eux, « jobber » à Marseille.
Des dettes fictives
"Ce sont des forçats du travail", martèle Mohamed Benmeddour, éducateur dans les quartiers Nord. Pour maintenir ces jeunes sous leur coupe, les trafiquants peuvent même créer des dettes fictives. Contraints de travailler, les "jobbers" sont les premières victimes des règlements de compte. En novembre dernier, un adolescent de 16 ans, originaire de Savoie, a été tué par balles dans un quartier de Marseille. Il venait de débarquer, avec un ami, dans la cité phocéenne.
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