Congé pour le deuil d'un enfant : le Parlement donne son feu vert unanime pour un allongement à 15 jours
Les députés ont définitivement adopté la proposition de loi centriste, mardi. La question de l'accompagnement des familles après la mort d'un enfant avait été à l'origine d'un couac de la majorité présidentielle au début de l'année.
Le Parlement a définitivement adopté, mardi 26 mai, la proposition de loi centriste qui porte le congé pour deuil d'enfant à 15 jours ouvrés. La question de l'accompagnement des familles après la mort d'un enfant avait été à l'origine d'un couac de la majorité présidentielle au début de l'année.
Les députés ont voté à main levée le texte, qui a été adopté avec l'appui de tous les groupes politiques. Le vote a été ponctué par des applaudissements debout, dans une atmosphère teintée d'émotion. "J'ai senti aujourd'hui sur ses bancs une profonde humanité, a déclaré le député Guy Bricout (UDI-Agir) à l'issue du vote. Je pense que l'on a tous laissé parler notre cœur et ça c'est exceptionnel. J'espère qu'il y aura d'autres moments comme celui-ci que l'on partagera tous ensemble", a ajouté l'élu à l'origine de cette proposition de loi.
Les députés votent à l'unanimité la future loi Bricout, qui donne notamment droit à 15 jours de congés pour les parents endeuillés par la perte d'un enfant.
— LCP (@LCP) May 26, 2020
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"Est-ce qu'un seul d'entre nous pense que ce texte aurait pu être d'initiative gouvernementale ? Personne, personne...", a déclaré dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale le député centriste Charles de Courson, ému aux larmes.
Ému aux larmes, @C_deCourson rend hommage à Guy Bricout et au Parlement. "Est-ce qu'un seul d'entre nous pense que ce texte aurait pu être d'initiative gouvernementale ? Personne, personne..."#DirectAN #DeuilParental pic.twitter.com/5LlrUJLURD
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Le 30 janvier, les députés de La République en marche avaient refusé une proposition de loi instaurant un "congé de deuil de 12 jours en cas de décès d'un enfant mineur ou à charge", contre cinq jours alors.
Face au tollé, le président de la République Emmanuel Macron était monté en première ligne dès le 1er février : "Le gouvernement va corriger les choses pour que l'humanité retrouve l'efficacité", avait-il déclaré. Le chef de file des députés LREM Gilles Le Gendre avait défendu son groupe d'avoir commis "une erreur de vote". "Nous n'avions pas anticipé qu'on ne retiendrait de ce texte que la question des jours de congés", avait-il déclaré.
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