Esclavagisme : Nantes cherche à assumer son passé
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Des rues de Nantes (Loire-Atlantique), qui honorent des armateurs qui ont fait fortune sur le commerce d’esclaves, n’ont jamais été rebaptisées. La question fait de nouveau débat.
C'est un passé lourd à porter. Entre 1650 et 1830, Nantes (Loire-Atlantique) a été le principal port négrier français. Plus de 1 700 bateaux partirent par l'embouchure de la Loire se livrer au commerce d'esclaves. Aujourd'hui encore, certaines rues de la ville portent toujours le nom d'armateurs négriers comme les rues Guillaume-Grou ou Kervégan.
Nantes veut rendre visible une histoire taboue
Depuis la mort de George Floyd le 25 mai aux Etats-Unis, le débat est relancé. Des associations et des manifestants antiracistes appellent à débaptiser les monuments et les rues qui rappellent l'esclavage, le colonialisme et le racisme. À Nantes, ce n'est pas la seule trace de ce passé. Sur les bâtiments des armateurs, des mascarons représentent des Africains aux traits exagérés, caricaturaux. Mais, pour des militants anti-esclavagistes, ces monuments racontent l'histoire de la ville, les retirer reviendrait à nier l'histoire. Depuis trente ans, la ville cherche à rendre visible ce passé tabou en inaugurant notamment en 2012 un mémorial sur l’abolition de l’esclavage.
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