"Manuel du tireur d'élite", "combat en zone urbaine": ce que contient la boucle Telegram de l'un des deux militants d'ultradroite en garde à vue
Les deux hommes sont visés par une enquête du parquet antiterroriste. Ils sont accusés d'avoir utilisé une boucle sur la messagerie Telegram pour appeler à des actions violentes.
Deux militants d'ultradroite accusés d'avoir appelé à des actions violentes sur l'application de messagerie cryptée Telegram et d'avoir tenu des propos racistes et antisémites ont été interpellés mardi 16 novembre par la DGSI et sont actuellement visés par une enquête du parquet antiterroriste. Leurs gardes à vues, qui ont débuté mercredi 17 novembre, se poursuivent actuellement. Elles pourront durer jusqu'à 96 heures, dans le cadre d'une enquête antiterroriste.
Jeudi 18 novembre, franceinfo a pu prendre connaissance de la boucle Telegram de l'un d'entre eux, un employé de 46 ans de la mairie de Montauban (Tarn-et-Garonne). Des armes ont été retrouvées chez lui. Sur cette boucle Telegram, celui-ci faisait l'apologie de la violence et des thèses survivalistes.
"Manuel du tireur d'élite" et "fondamentaux de Mein Kampf"
Parmi les documents partagés sur sa boucle Telegram, un "manuel du tireur d'élite", un récapitulatif des "fondamentaux de Mein Kampf", un "manuel du militant accélérationniste, écrit par et pour des hommes d'action", des manuels de "survie en plein chaos", "combat en zone urbaine" ou encore pour "devenir un citoyen-soldat". Ces documents étaient partagés à, au moins, plusieurs dizaines d'abonnés, accompagnés de nombreux propos racistes et antisémites.
Selon une source proche du dossier, cet homme, tout comme l'autre militant en garde à vue, est un "suprémaciste blanc" et appartient à la "tendance accélérationniste", c'est-à-dire qu'il est convaincu qu'une "guerre raciale" va éclater et qu'il faut la provoquer. "Accélérons l'effondrement", écrit-il d'ailleurs sur le groupe Telegram qu'il animait avant d'être interpellé mardi 16 novembre, sur lequel il appelait également à faire taire les hommes politiques "en les abattant".
Le deuxième suspect, âgé de 60 ans et interpellé en Gironde, est quant à lui soupçonné d'avoir fourni les nombreuses armes retrouvées au domicile de l'employé municipal.
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