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Ultradroite : deux hommes interpellés dans le Sud-Ouest par la DGSI et visés par une enquête du parquet antiterroriste

Considérés comme des "suprémacistes blancs", les deux suspects sont notamment accusés d'avoir appelé à des actions violentes sur l'application de messagerie cryptée Telegram. 

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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La mairie de Montbauban (Occitanie). (BÉNÉDICTE DUPONT / RADIO FRANCE)

Deux militants de la mouvance d'ultradroite ont été interpellés mardi 16 novembre par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Ils sont visés par une enquête du parquet antiterroriste, a appris franceinfo de source judiciaire. L'un d'eux est un employé de 46 ans de la mairie de Montauban (Tarn-et-Garonne). Le deuxième suspect, âgé de 60 ans, a été interpellé en Gironde. Il est connu pour une affaire de droit commun : il avait été condamné à 14 ans de réclusion criminelle en 2006 pour meurtre, selon une source proche du dossier.

Ces deux hommes sont accusés d'avoir appelé à des actions violentes sur l'application de messagerie cryptée Telegram et d'avoir tenu des propos racistes et antisémites. Selon une source proche du dossier, ces deux hommes sont considérés comme des "suprémacistes blancs" et appartiennent à la "tendance accélérationniste", c'est-à-dire qu'ils sont convaincus qu'une "guerre raciale" va éclater et qu'il faut la provoquer. Sur Telegram, ils faisaient partie d'un groupe qui partageait des vidéos et affiches racistes.

De nombreuses armes et munitions retrouvées

Toujours selon cette source, ces deux militants échangeaient pour effectuer des "achats d'armes". De nombreuses armes et munitions ont été retrouvées lors de perquisitions chez l'un d'entre eux, dont des armes de chasse. Les garde à vue qui commencent à peine devront permettre de déterminer dans quel but ces armes ont été acquises et stockées. Ces deux militants sont visés par une enquête pour "association de malfaiteurs terroriste" et "provocation directe par un moyen de communication en ligne à un acte de terrorisme", a appris franceinfo de source judiciaire.

A ce stade, de source proche du dossier, il n'y a pas de lien avec le complotiste Rémy Daillet, figure de l'ultradroite, incarcérée dans l'affaire de l'enlèvement au printemps dernier de la petite Mia et, le mois dernier, pour des projets d'attentats. Actuellement, sept procédures concernant l'ultradroite sont en cours au parquet national antiterroriste, des enquêtes préliminaires et des informations judiciaires. 

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