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"Affaire des écoutes" de Nicolas Sarkozy : la Cour d'appel de Paris rendra son verdict le 17 mai

Rejugé depuis le 5 décembre, ce dossier repose sur les échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat historique, Thierry Herzog, sur une ligne officieuse ouverte sous l'alias "Paul Bismuth".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Nicolas Sarkozy sort de la cour d'appel de Paris, le 15 décembre 2022. (JULIEN DE ROSA / AFP)

Rendez-vous dans cinq mois. La cour d'appel de Paris a annoncé, jeudi 15 décembre, qu'elle rendra sa décision le 17 mai dans l'affaire des "écoutes" qui a valu à Nicolas Sarkozy, son avocat Thierry Hergog et l'ex-magistrat Gilbert Azibert, d'être jugés pour corruption et trafic d'influence. Pour ses derniers mots, l'ancien chef de l'Etat a promis de se "battre jusqu'à son dernier souffle" pour son "innocence". "Je sais qu'il faut du courage pour me juger, pas pour ce que je fus comme homme politique, mais pour ce que j'ai fait. Voyez-vous, je suis naïf : j'ai confiance", a-t-il lancé à la cour. 

Ce dossier avait valu à l'ancien chef d'Etat une condamnation historique à un an de prison ferme en première instance

Le parquet a requis trois ans de prison avec sursis pour les trois prévenus 

Rejugé depuis le 5 décembre, ce retentissant dossier repose sur les échanges entre Nicolas Sarkozy et son avocat historique, Thierry Herzog, captés début 2014, sur une ligne officieuse ouverte sous l'alias "Paul Bismuth", et dont la défense conteste la légalité. Selon les enquêteurs, ces conversations révèlent l'existence d'un pacte de corruption noué entre les trois prévenus pour peser sur un pourvoi alors formé par Nicolas Sarkozy devant la Cour de cassation dans l'affaire Bettencourt. 

Alors avocat général à la prestigieuse juridiction, Gilbert Azibert aurait fourni, via Thierry Herzog, des informations confidentielles sur ce recours à Nicolas Sarkozy et aurait reçu, en échange, la promesse d'un "coup de pouce" pour obtenir un poste à Monaco.

Fustigeant une affaire d'une "gravité sans précédent", le ministère public a requis à l'encontre des trois prévenus trois ans d'emprisonnement avec sursis. La défense a plaidé la relaxe en attaquant un dossier bâti sur les "sables mouvants" d'écoutes téléphoniques "illégales" et dépourvues de "valeur probante".

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