Tarifs hospitaliers : les cliniques privées annoncent une grève totale pour obtenir une revalorisation de 500 millions d'euros
Les cliniques privées sont appelées à fermer leurs portes à partir du 3 juin pour obtenir une réévaluation de leurs tarifs à hauteur de 500 millions d'euros. La Fédération Hospitalière Privée est soutenue par cinq des six syndicats représentatifs de médecins qui annoncent, eux aussi, qu'ils fermeront leurs cabinets s'ils n'obtiennent pas une revalorisation de leurs actes. Un mouvement qui aura des conséquences pour les patients.
Les cliniques privées seront à l'arrêt total à partir du 3 juin si leurs dirigeants n'obtiennent pas satisfaction d'ici là. Il y aura aussi des cabinets de généralistes et de spécialistes qui seront fermés en ville. Les médecins vont avertir leurs patients à partir du 15 mai, notamment pour déprogrammer toutes les opérations prévues. Les urgences, elles, seront fermées dès le 2 juin.
Un déficit de 800 millions d'euros
Cette grève totale doit durer au moins 3 jours. Le mouvement est reconductible, pendant tout ce temps, les patients seront redirigés vers les hôpitaux publics. Seuls les malades chroniques sous dialyse ou traitement anti-cancer seront reçus dans les cliniques et hôpitaux privées pendant ce mouvement.
Les hôpitaux et les médecins du privé veulent de l'argent. Penser que les cliniques privées font plein de bénéfices, c'est une idée reçue d'après le patron de la Fédération hospitalière privée. Lamine Gharbi évoque un déficit de 800 millions d'euros. Et il n'a pas digéré la décision du gouvernement d'accorder une hausse des tarifs bien supérieure aux hôpitaux publics. Ils réclament la même chose : ça représente une enveloppe de 500 millions d'euros.
Mêmes revendications pour les médecins puisque ce sont eux qui travaillent dans ces cliniques et ces hôpitaux privés. Mais ils ont un autre but : c'est la convergence des luttes. Ça marche aussi dans ce secteur : ils sont en pleine négociation avec l'Assurance maladie et ils ont quitté la table des discussions, parce qu'ils n'ont pas eu les revalorisations qu'ils réclament. Ils assurent que certains actes n'ont pas été revalorisés depuis 20 ans. Ce mouvement du 3 juin est un moyen de faire pression sur la CNAM.
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