Santé : la Fédération de l'hospitalisation privée dénonce "les fermetures d'établissements et de services" en raison de difficultés financières

Pour le président de la FHP, les hôpitaux et cliniques privés ont "les mêmes difficultés que le secteur public". La seule différence, selon lui, c'est que "quand un hôpital public est en déficit, l'État joue son rôle d'actionnaire en comblant le déficit".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Les deux principaux groupes d'hôpitaux privés sont Ramsay et Elsan. Image d'illustration. (FREDERIC CHAMBERT / MAXPPP)

"40%" des établissements hospitaliers privés sont en déficit, estime mardi 20 février sur France Inter Lamine Gharbi, président de la Fédération de l'hospitalisation privée, qui chiffre à "670 millions d'euros" le montant global de ce déficit. Lamine Gharbi souligne que ces difficultés concernent "tous les secteurs". Il évoque notamment "l'obstétrique, la chirurgie, la médecine [générale], la rééducation ou la psychiatrie" qui connaissent une perte d'activités. 

Pour le président de la FHP, les hôpitaux et cliniques privés ont "les mêmes difficultés que le secteur public". La seule différence, selon lui, c'est que "quand un hôpital public est en déficit, l'État joue son rôle d'actionnaire en comblant le déficit". "Nous quand nous sommes en déficit, c'est l'actionnaire qui doit renflouer sauf qu'aujourd'hui on ne peut plus", déplore-t-il. Il assure ainsi que ces difficultés financières entraînent des "fermetures d'établissements et de services". 

Interrogé sur le financement de l'hôpital privé, Lamine Gharbi explique que "les deux principaux groupes" représentés dans sa Fédération, "sont les groupes Ramsay et Elsan, à hauteur de 40% des adhérents". Il soutient que ces deux groupes privés "ne distribuent aucun dividende depuis plus de quinze ans". 

Face à ce constat général, le président de la Fédération de l'hospitalisation privée en appelle au gouvernement, et plaide pour "une égalité de traitement" entre le secteur privé et le secteur public. Il réclame également plus de moyens. Lamine Gharbi rappelle que "les moyens" du privé "sont affectés par le gouvernement" mais sont "insuffisants au regard de l'inflation". "On demande au gouvernement qu'il revoit l'allocation tarifaire de nos établissements", ajoute-t-il.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.