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"Toutes les allocations peuvent être discutées", annonce la ministre de la Santé

Dans un entretien au "JDD", Agnès Buzyn promet aussi qu'il "n'y aura pas de coupes budgétaires sur les plus pauvres".

Article rédigé par franceinfo avec Reuters
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La ministre de la Santé, Agnès Buzyn, à la sortie du Conseil des ministres, sur le perron de l'Elysée, le 4 avril 2018. (LEON TANGUY / MAXPPP)

"Il n'y aura pas de coupes budgétaires sur les plus pauvres", martèle la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, dans un entretien accordé le 10 juin au Journal du dimanche, après l'annonce d'une réforme d'un système jugé inefficace par ses collègues Bruno Le Maire et Gérald Darmanin ces dernières semaines. Elle laisse en revanche présager des révisions des critères d'attribution dans une volonté d'"efficacité".

Au sein du gouvernement, "il n'y a qu'une seule ligne : travailler à l'efficacité de nos politiques sociales", assure-t-elle, alors que le gouvernement peine à apaiser les inquiétudes sur la réforme à venir des aides sociales, malgré les démentis sur d'éventuelles coupes. "Il n'est pas question de faire des économies sur le dos des pauvres", déclare la ministre des Solidarités et de la Santé, qui doit présenter, dans quelques semaines, la stratégie du gouvernement en matière de lutte contre la pauvreté.

La ministre veut un système "plus réactif"

"En aucun cas, nous ne remettons en cause (le) bien-fondé" des prestations sociales, mais "nous sommes en droit d'interroger leur efficacité", note Agnès Buzyn. "Toutes les allocations peuvent être discutées", par exemple "la façon dont elles sont attribuées", explique-t-elle. La prime d'activité sera revalorisée conformément aux engagements d'Emmanuel Macron mais "on peut en revanche interroger sa construction et ses bénéficiaires", poursuit la ministre.

Agnès Buzyn précise également que le versement des aides sociales va évoluer vers un système "plus réactif", en s'appuyant dès 2019 sur "les ressources des personnes au moment de leur déclaration, et non plus avec deux ans de retard". Emmanuel Macron s'était engagé lors de la campagne présidentielle à mettre en place un "versement social unique" regroupant toutes les allocations sociales, qui seraient versées "le même jour du mois, un trimestre maximum après la constatation des revenus".

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