Dépendance : vers un deuxième jour de solidarité ?
La ministre de la Santé a évoqué une deuxième journée de solidarité pour financer la prise en charge des personnes dépendantes. Une mesure qui divise déjà.
En France, la piste d’une seconde journée de solidarité fait son bout de chemin. Vendredi, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, a évoqué la possibilité afin de financer la prise en charge des personnes dépendantes. Il faut dire que les plus de 85 ans pourraient être cinq millions en 2050. "On pourrait imaginer avoir deux lundis de Pentecôte travaillés", a-t-elle lancé au micro de BFM TV.
Déjà, la mesure divise chez les salariés. "Une journée me paraît déjà suffisante", dit l’un d’entre eux. "Je pense qu’il y a de l’argent à trouver ailleurs que demander encore aux travailleurs", s’accorde un autre. Mais certains tempèrent : "Je travaille la nuit, je travaille le jour et je donnerai de ma poche une journée de travail pour les anciens parce que c’est la solidarité."
Une journée qui rapporte
Après la canicule de 2003 qui avait causé la mort de 15 000 Français, en majorité des personnes âgées, Jean-Pierre Raffarin avait créé cette journée de solidarité l’année suivante. Actuellement, elle rapporte 2,37 milliards d’euros : 42 % pour les handicapés et le reste aux personnes âgées.
Aujourd’hui, il y a 2,1 millions de personnes de plus de 85 ans, un chiffre qui devrait donc plus que doubler d’ici 2050. Pour certains analystes, faire appel à du travail supplémentaire non rémunéré est une mauvaise idée. L’augmentation des prélèvements obligatoires serait ainsi déguisée.
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