Démarchage téléphonique : "Ça ne servirait à rien de l'interdire totalement", assure le député à l'origine de la loi
"Ça ne servirait à rien d'interdire totalement" le démarchage téléphonique, assure Christophe Naegelen, ce mercredi sur franceinfo. Le député UDI de la 3e circonscription des Vosges est à l'origine de la loi sur l'encadrement du démarchage téléphonique, votée en 2020 et pour lequel le dernier décret entre en vigueur ce mercredi 1er mars.
Il est désormais interdit d'appeler pour du démarchage commercial le week-end et les jours fériés. En semaine, les appels doivent obligatoirement avoir lieu entre 10h et 13h, ou bien entre 14h et 20h. Les administrations, les instituts de sondage, les associations et la presse ne sont pas concernés par cet encadrement du démarchage téléphonique.
Le député reconnaît qu'il s'agit d'une "forme de harcèlement" mais selon lui, on ne peut pas arrêter complètement le démarchage téléphonique, car certaines personnes, notamment les plus âgées, l'utilisent "pour faire leurs courses" ou garder "un lien avec le monde extérieur".
Pour ne plus être appelé, il faut s'inscrire sur Bloctel
Christophe Naegelen assure par ailleurs que l'interdiction totale serait inutile, car certaines entreprises "continueraient de ne pas respecter la loi". Il est actuellement obligatoire pour les entreprises de faire passer leur fichier de contacts sur la plateforme Bloctel, pour retirer tous les clients qui refusent le démarchage. Mais "certaines entreprises ne le font pas", affirme le député.
Le Vosgien assure qu'il faudrait "augmenter le nombre de personnel à la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF)" et "avoir des remontées d'informations" supplémentaires pour mieux contrôler ces entreprises.
Malgré ses "trous dans la raquette", le député recommande à tous de s'inscrire sur Bloctel. Si vous êtes appelés par une plateforme téléphonique en dehors des horaires autorisés ou pendant le week-end, il faut "notez le numéro et appeler la DGCCRF" pour permettre de sanctionner l'entreprise.
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