: Vidéo Manque de moyens, difficultés d’organisation… : ces communes qui ne rouvriront pas leurs écoles le 11 mai
En zone rurale, dans les grandes agglomérations ou certains quartiers difficiles...partout en France, des centaines de maires s'opposent à la réouverture des écoles dès la semaine du 11 mai.
"J'ai pas envie d'attraper le coronavirus à l'école !". Ce petit garçon qui habite le village de Ciadoux en Haute-Garonne est un peu la voix de l'inquiétude de ses parents, mais aussi du maire de cette commune de 300 habitants qui refuse de rouvrir son écoleà partir du 11 mai. Thierry Toubert n'en a tout simplement pas les moyens et la configuration du bâtiment ne lui simplifie pas la tâche. "Dans cette salle, on ne peut pas respecter la distanciation entre les élèves. Et nous n'avons pas les moyens de désinfecter tous les objets qu'ils utilisent en commun" explique-t-il.
Une rentrée sous haute tension
La reprise de l'école est le sujet le plus polémique autour du déconfinement prévu à partir du 11 mai. Partout en France, des parents d'élèves et des élus locaux sont opposés à cette décision prise, pour certains, "uniquement pour des raisons économiques" et non sanitaires.
Dans les zones rurales, les maires dénoncent surtout le manque de moyens pour mettre en place le protocole sanitaire très strict demandé par les autorités. Mais ils ne sont pas les seuls à se mobiliser. Ainsi en Ile-de-France, 316 maires ont signé une lettre ouverte contre cette reprise.
Reprise obligatoire ?
Partout dans nos régions, les sondages sont éloquents. La majorité des citoyens, directeurs d'établissements et de nombreux élus locaux sont opposés à cette rentrée. Le gouvernement a décidé une réouverture très progressive des établissements à partir du 11 mai, avec des procédures strictes et sur la base du volontariat de la part des parents. Les enfants qui ne retourneront pas à l'école devront poursuivre l'enseignement à distance.
Les maires en première ligne
Les maires s'inquiètent des conséquences sanitaires de cette reprise et de leur responsabilité pénale en cas de problème. Ils demandent à être mieux protégés juridiquement. Une inquiétude à laquelle Edouard Philippe a tenté de répondre lundi 4 mai devant le Sénat. 157 députés et sénateurs LREM ainsi que le sénateur centriste Hervé Maurey ont présenté une proposition de loi pour leur garantir une meilleure protection juridique.
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