: Vidéo Covid-19 : malgré la crise, Accor a de quoi "tenir quatre ans comme ça", assure le PDG Sébastien Bazin
"Accor peut tenir, mais ça ne sert à rien qu'Accor tienne tout seul", affirme le PDG du groupe hôtelier, qui met en avant "l'extraordinaire inter-dépendance entre le groupe et les petits bars, restaurants et musées."
"On peut tenir quatre ans comme ça, puisque Accor a quatre milliards d'euros de trésorerie", a affirmé mercredi 24 mars sur franceinfo Sébastien Bazin, PDG du groupe hôtelier Accor. La plupart des hôtels du groupe sont ouverts, mais avec une activité moyenne de 10%, "on perd de l'argent". Il parle de "détresse" et de situation "hyper dure" dans le monde de l'hôtellerie-restauration à cause de la pandémie de Covid-19.
>> Coronavirus : suivez en direct les dernières informations liées à la pandémie de Covid-19
"85% de nos hôtels sont rouverts, c'est à peu près 4 500 hôtels, mais la très grande majorité ont 10% de taux d'occupation. Sur 500 chambres, ils ont 50 chambres occupées et donc le propriétaire et nous, on accepte de réouvrir pour accueillir la personne qui vient du bâtiment ou le Samu social et donc qui ont besoin d'être hébergés, alors que nous savons qu'en restant ouverts, on perd encore plus d'argent", explique le PDG du groupe qui possède non seulement les hôtels Accor mais aussi Sofitel, Mercure, Ibis ou Formule 1.
Pour décrire la situation dans le secteur de l'hôtellerie et du tourisme, Sébastien Bazin parle de "détresse" : "Ça a été dur parce qu'on ne contrôle pas grand-chose, on subit les évènements, on ne travaille pas" et parce qu'"on attend une date de réouverture". La situation est "hyper dur" en Europe et notamment en France, mais "au Moyen-Orient ça va plutôt pas mal, et en Chine c'est reparti", indique-t-il.
Le PDG précise que son groupe hôtelier "n'a pas demandé d'aide publique, sauf les mesures de chômage partiel" qui a concerné jusqu'à 280 000 personnes dans le monde en avril dernier, 140 000 aujourd'hui. Mais les aides liées au chômage partiel "représente 40 millions d'euros sur deux milliards de pertes", ça a été "plus utile pour les petits que pour les gros comme nous". Cependant, "ça nous a considérablement aidés."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.