Vaccination : un pic à "250 rendez-vous pris par seconde" ce jeudi, selon la plateforme Maiia
"Dans les prochaines semaines, les créneaux sont déjà tous réservés", précise le site. La réouverture des centres devraient débloquer de nouveaux créneaux.
Après l'annonce par Olivier Véran, jeudi 25 novembre, de l'ouverture de la troisième dose de rappel du vaccin contre le Covid-19 à tous les adultes, le trafic a été "multiplié par 20" sur la plateforme de prise de rendez-vous Maiia, annonce son directeur de la communication. Matthieu Bécamel parle d'un pic à "250 rendez-vous pris par seconde" ce jeudi.
franceinfo : Ces annonces ont-elle eu un effet sur votre plateforme ?
Matthieu Bécamel : Comme à chaque allocution maintenant, on constate systématiquement des pics d'affluence sur la plateforme. Cela a été le cas hier puisque en fin de journée, on avait eu un trafic multiplié par 20 sur le site lié à cette allocution. On parle de centaines de milliers de connexions avec, parfois, au plus gros du pic, 250 rendez-vous pris par seconde par les Français. C'est complètement énorme, et cela correspond d'ailleurs un peu à ce que l'on a eu le 12 juillet, lors de l'allocution où on avait ouvert la vaccination à tous les Français.
Avec Maiia, on a, d'ailleurs, quasiment 200 000 comptes qui sont créés tous les mois, c'est vous dire l'accélération qu'on est en train de vivre avec cette pandémie.
Matthieu Bécamelà franceinfo
Il y a, d'ailleurs, toujours quelques demandes de premières injections, mais aujourd'hui, elles sont minoritaires réellement. On est sur moins de 10 % de premières doses. C'est vraiment marginal. On est aujourd'hui surtout sur les rappels et les retardataires de la deuxième dose.
Aviez-vous renforcé les serveurs et les équipes en amont pour éviter les blocages ?
Le site a eu, hier, quelques ralentissements, mais qui n'ont pas du tout bloqué les réservations. On a une chance, c'est que nos serveurs sont en France, gérés par Cegedim, qui est le groupe qui a mis au point Maiia. On a donc une flexibilité qui nous permet de d'absorber ces charges. Et on avait anticipé, comme à chaque fois, d'ailleurs. C'est pour cela que ça s'est bien passé et que tous les Français qui sont allés sur Maiia ont réussi prendre les créneaux disponibles. Et puis, les Français s'attendent à ce genre d'annonces. On était quasiment à fois trois, fois quatre déjà la veille de l'allocution. C'est vous dire que cela rentre dans les mœurs, on vit quelque chose qui est presque classique, je dirais. Cela va continuer aujourd'hui et dans les prochains jours, puisque l'on a près de 18 millions de Français qui vont être concernés au 15 décembre par cette dose de rappel. Heureusement pour eux, ils ont jusqu'au mois de février avant que le pass n'expire. Mais on va avoir cet afflux-là de 18 millions de patients français qui vont essayer de prendre rendez-vous.
Il y a des régions où on ne peut pas encore trouver de créneaux, est-ce que cela va se débloquer ?
Oui, et pour plusieurs raisons. La première, c'est que les centres avaient commencé à fermer les uns après les autres, et de fait, 300 centres vont à nouveau rouvrir. Il faut que ces centres reviennent à flot pour pouvoir proposer des créneaux sur toutes les plateformes de réservation en ligne. Ces créneaux vont arriver et vont être mis à disposition. Il y a un deuxième phénomène qui est intéressant aussi, c'est que la vaccination en ville se démocratise puisque aujourd'hui, les pharmaciens vont pouvoir commander autant de doses qu'ils le souhaitent.
Vous allez pouvoir vous faire vacciner dans une officine, chez votre médecin généraliste, mais aussi chez des infirmiers, des kinés, des sages-femmes.
Matthieu Bécamelà franceinfo
Ce qu'on observe effectivement, c'est que globalement, dans les prochaines semaines, les créneaux sont déjà tous réservés. On en a encore dans les officines à partir de mi-décembre. Mais on a bon espoir qu'avec la réouverture des centres, on ait des créneaux qui reviennent et qui s'ouvrent avant cette date-là.
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