Cinquième vague de Covid-19 : ce qu'il faut retenir des annonces du gouvernement pour freiner la progression de l'épidémie
Parmi les annonces faites jeudi, l'obligation du port du masque dans les lieux fermés et l'ouverture de la dose de rappel du vaccin aux adultes âgés de 18 ans et plus à partir de samedi.
Dans un contexte de reprise de la pandémie encore plus forte qu'attendue, le ministre de la Santé, Olivier Véran, a annoncé de nouvelles mesures destinées à juguler la cinquième vague de Covid-19. Le nombre de cas quotidiens a augmenté de 50% en une semaine en France, passant de 19 778 le 13 novembre à 30 454 le 23 novembre.
L'exécutif considère "que nous pouvons passer cette cinquième vague sans recourir aux outils les plus contraignants", en conciliant "liberté et responsabilité", précise Olivier Véran. Il n'y aura donc "ni confinement, ni couvre-feu, ni fermeture anticipée des commerces, ni limitation de déplacement", assure le ministre de la Santé. "Nous pouvons réussir à traverser cette vague sans davantage de mesures de contraintes pour la population". Franceinfo vous résume les principales annonces prises pour freiner la nouvelle vague épidémique.
Une dose de rappel du vaccin pour tous les adultes, 5 mois après la dernière injection
Dès samedi 27 novembre, les Français sont invités à effectuer un rappel de leur vaccination. Le ministre de la Santé a rappelé que le vaccin protège individuellement en réduisant "très fortement" les formes graves de la maladie et collectivement en réduisant "fortement" la circulation du virus. Mais il a également souligné que son efficacité, soit l'immunité qu'elle confère, diminue avec le temps, ce qui est un "phénomène classique" pour un vaccin. Il est donc nécessaire de renouveler ce rappel pour "réactiver la mémoire immunitaire". Il concernera, à partir du samedi 27 novembre, tous les adultes âgés de 18 ans et plus.
Cette nouvelle dose peut être injectée dans un délai de cinq mois après la "dernière injection", selon les préconisations de la Haute Autorité de santé (HAS), publiées jeudi 25 novembre. Par ailleurs, à partir du 15 janvier, le pass sanitaire sera désactivé si son détenteur n'a pas eu de dose de rappel dans les "sept mois après la dernière injection", selon les termes du ministre de la Santé.
Concernant la disponibilité des vaccins, Olivier Véran a assuré que le gouvernement dispose des "25 millions doses de Pfizer et de Moderna" nécessaires pour cette campagne de rappel. "Sur les 25 millions de Français éligibles, 6 millions ont déjà eu leur rappel, il reste donc 19 millions à vacciner", a-t-il calculé.
Le ministre a également assuré que tous les professionnels de santé libéraux (infirmières, sages-femmes, médecin de ville, masseurs-kinésithérapeutes et pharmaciens) sont en capacité de vacciner et que "les 1 100 centres de vaccination actuellement ouverts seront renforcés dès ce week-end".
Un calendrier précis pour les doses de rappel
Le ministre de la Santé a détaillé les différents cas de figures pour les adultes éligibles à cette dose de rappel. Le tableau ci-dessous fait le point sur toutes les situations :
Le délai de validité des tests intégrés au pass sanitaire est réduit à 24 heures
Pour les personnes qui ne sont pas vaccinées et qui ont recours aux tests antigéniques ou PCR pour obtenir leur pass sanitaire, la durée de validité de ce dispositif sera réduite à compter de lundi 29 novembre : désormais, le pass sanitaire ne sera valable que durant 24 heures, contre 72 heures précédemment.
Cette validité de 24 heures se calculera à compter de l'heure du prélèvement et non pas dès la réception des résultats du test, a précisé Olivier Véran. Généralement communiqués dans l'heure pour les tests antigéniques, les résultats mettent plus de temps à arriver dans le cadre des tests PCR.
Le masque est à nouveau obligatoire dans les lieux fermés
"Par usure ou par fausse réassurance", le masque a été progressivement ôté, déplore Olivier Véran. "À compter de demain [vendredi], un décret rendra à nouveau obligatoire le port du masque partout en intérieur" dans les lieux recevant du public, y compris les lieux où le pass sanitaire est réclamé, annonce le ministre de la Santé.
De plus, "les préfets seront aussi habilités, département par département, à rendre obligatoire le port du masque dans des événements en extérieur", comme, par exemple, "des marchés de Noël", qui seront aussi soumis au pass sanitaire.
Les classes ne seront pas toujours fermées après l'apparition d'un cas positif
Dès la semaine prochaine, "Il n'y aura plus de fermeture systématique de classe dès le premier cas" de Covid-19 parmi les élèves des écoles primaires, a annoncé Jean-Michel Blanquer. Selon le ministre de l'Education nationale, "un dépistage systématique de toute la classe aura lieu et seuls les élèves présentant un test négatif pourront revenir en classe".
"Notre boussole reste la priorité d'une école ouverte", a rappelé Jean-Michel Blanquer, soulignant que "8 500 écoles [étaient] fermées hier [mercredi], contre 4 100 le 19 novembre".
La vaccination des 5-11 ans est envisagée, mais pas avant 2022
La vaccination de cette tranche d'âge a été éprouvée ce jeudi par l'Agence européenne des médicaments (EMA) avec le vaccin de Pfizer-BioNTech. Désormais, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) et la HAS doivent être saisis, a précisé le ministre de la Santé. Si ces instances s'y montrent favorables, et si le gouvernement suit leur recommandation, la vaccination des 5-11 ans ne sera de toute manière pas effective "avant le début de l'année de 2022, puisqu'il faut, pour cela, recevoir les doses adaptées aux enfants".
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.