Sébastien Lecornu en Guadeloupe : "Ce qui est important surtout, c'est que le dialogue puisse s'engager", dit le président du département
Le ministre des Outre-Mer est arrivé en Guadeloupe alors que l'île est en crise depuis plusieurs semaines. Il doit rencontrer lundi le président du Conseil départemental Guy Losbar.
"Ce qui est important surtout, c'est que le dialogue puisse s'engager", a expliqué le président du Conseil départemental de Guadeloupe Guy Losbar lundi 29 novembre sur franceinfo, avant de rencontrer le ministre des Outre-Mer Sébastien Lecornu dans l'après-midi à Pointe-à-Pitre, pour trouver des solutions au blocage de l'île.
franceinfo : qu'attendez-vous de votre rencontre avec le ministre des Outre-Mer ?
Guy Losbar : Ce qui est important surtout, c'est que le dialogue puisse s'engager et, deuxièmement, que nous puissions commencer les négociations et que l'État puisse s'engager sur un certain nombre de dossiers qui le concernent. On a vu que c'est l'obligation vaccinale qui a déclenché ce mouvement, mais aujourd'hui nous sommes au-delà de ces revendications notamment avec tous les problèmes qui concernent la jeunesse.
Sébastien Lecornu a dit que le débat sur l'autonomie de la Guadeloupe était ouvert. Est-ce l'une de vos revendications ?
Tous les territoires demandent beaucoup plus de responsabilités locales. Aujourd'hui la crise que nous vivons nous montre la nécessité que certaines décisions soient prises au plus près des réalités, mais la question de la domiciliation du pouvoir a toujours été une question que moi-même j'ai défendue dans mon parti. Mais aujourd'hui, ce qui est surtout fondamental, c'est que nous puissions sortir de la crise. Il faut rappeler qu'aucune évolution ne pourra se faire sans la population, conformément à ce que prévoit la Constitution française.
Quelles mesures allez-vous demander au ministre ?
Pour la jeunesse, on demande un certain nombre de dispositifs puisque le taux de chômage en Guadeloupe est nettement plus élevé qu'au niveau national. Nous proposons des mesures d'accompagnement. D'autant plus que sur le plan économique, avec cette crise, nous serons encore pénalisés. Il faut donc des mesures d'accompagnement à l'initiative du département, de la région, et pour cela il faut aussi un accompagnement de l'État, notamment pour tout ce qui est contrats aidés. Il faut d'abord un traitement social tout en ayant un objectif économique. En matière de formation, il y a un certain nombre de mesures que nous effectuons déjà, qu'il va falloir intensifier, planifier, et, en tout cas, recentrer par rapport aux différentes revendications que nous connaissons aujourd'hui sur les différents barrages de Guadeloupe.
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