Covid-19 : seuls 40% des plus de 70 ans ont reçu un nouveau rappel de vaccin, déplore la présidente du Covars
Six personnes âgées sur dix ne sont pas à jour de leur rappel vaccinal contre le Covid-19. Seuls 40% des plus de 70 ans ont reçu une nouvelle injection depuis début octobre, un taux "très insuffisant", a estimé sur RMC mardi 27 décembre l'immunologue Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d'anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a succédé au Conseil scientifique depuis quelques mois.
"Nous sommes en train de passer le pic" de la nouvelle vague épidémique, néanmoins en France il y a encore "entre 135 à 150 morts par jour du Covid", une maladie "toujours grave, particulièrement grave chez les personnes qui n'ont pas été vaccinées (ou) qui n'ont pas eu leur rappel", a martelé l'immunologue. Selon les derniers chiffres des autorités sanitaires, la vague actuelle de Covid-19 en France est en train de ralentir en matière de contaminations comme désormais d'hospitalisations.
"On aimerait que ce soit presque 100%"
Rappelant que la vaccination permet de diminuer la gravité de la maladie, Brigitte Autran a déclaré qu'on "arrive maintenant à 4,5 millions de vaccinations depuis le 3 octobre", date de début de la dernière campagne de rappel. "Avec cette nouvelle campagne de vaccination, on estime qu'environ 40% des plus de 70 ans a eu un rappel. C'est très insuffisant, on aimerait que ce soit presque 100%. Je rappelle que c'est recommandé à partir de 60 ans et ouvert à tout le monde", a précisé la présidente du Covars. "On a progressé, mais ce qui est vraiment problématique, c'est dans les Ehpad où le taux de vaccination est insuffisant", a-t-elle ajouté.
Brigitte Autran a également exhorté les Français à se faire vacciner contre la grippe, qui est "en train de monter de façon très importante". Actuellement, "seuls 22% de personnels" sont vaccinés, "c'est vraiment très dommage".
Une fin de pandémie en 2023 très incertaine
Brigitte Autran a par ailleurs exprimé des craintes sur les conséquences du rebond de l'épidémie de Covid en Chine en termes d'approvisionnements en médicaments. "Cette vague [de Covid en Chine] n'était pas prévue et risque de déséquilibrer de façon importante les stocks de médicaments et d'antibiotiques", a-t-elle souligné.
Interrogée sur l'hypothèse d'une fin de la pandémie en 2023, l'immunologue s'est montrée très réservée. "On l'espère tous, mais on sait que le Covid de toute façon va rester et reviendra périodiquement. On espère tous qu'(il) sera de moins en moins sévère grâce à la vaccination. Mais pour l'instant, on n'a pas encore de pronostic très fiable", a-t-elle déclaré.
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