Covid-19 : la pénurie de vaccins est une réalité dans certaines régions
Les doses promises se font attendre. Le risque de pénurie guette les 800 centres de vaccination du pays. Et les demandes de rendez-vous affluent.
Critiqué pour le lancement de la campagne de vaccination, le gouvernement est désormais accusé de ne pas bien gérer les stocks et les flux. Dans certaines régions, la demande dépasse largement l'offre. Les centres de vaccination sont opérationnels mais à Montargis (Loiret), par exemple, les vaccins manquent à l'appel. La moitié des doses prévues cette semaine ont été reçues. Avec, à la clé, autant de rendez-vous à décaler.
"J'ai l'impression qu'au lieu d'accélerer, la vaccination va aller assez lentement", constate Jean-Pierre Door, cardiologue et député (LR) du Loiret. On va aller lentement, vu qu'on a une réduction de doses dès le départ".
J'oserais presque dire qu'on est à la vitesse d'une 2 CV alors qu'on devrait aller à la vitesse d'une grosse berline allemande !
J-P Door, député LR
Même situation à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), où l'on avait prévu de vacciner 1500 personnes par semaine. Ce sera finalement 420. "À ce stade, je suis plutôt inquiet car on a eu 20 000 appels en 36 heures" explique Jean-Christophe Fromantin, le maire (DVD) de la ville. "Le Premier ministre a annoncé que les cas de comorbidités et les pathologies critiques vont venir s'ajouter et, malgré tout, je ne suis qu'à 420 doses pour la semaine prochaine, et je n'ai pas de visibilité pour les prochaines semaines."
Le gouvernement garde son cap
Ce mardi 19 janvier, le ministre de la santé Olivier Véran a annoncé sur France Inter que le système de prise de rendez-vous allait être amélioré et que ceux qui n'ont pas obtenu de créneau seraient recontactés.
Concernant les stocks, le gouvernement a promis toute la transparence et maintient son objectif de 2,4 millions de Français vaccinés d'ici la fin du mois de février. Un chiffre qui pourrait monter à 4 millions si l'AstraZeneca est validé.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.