Covid-19 : la campagne de vaccination risque-t-elle d’atteindre un plafond de verre ?
Environ 25 millions de personnes ont reçu une première dose de vaccin contre le Covid-19, 12 millions sont entièrement vaccinées. Mais alors que la vaccination est désormais ouverte à tous, la campagne va-t-elle stagner après l'emballement des premiers jours ? Le Pr. Yves Buisson, membre de l’Académie de médecine, était l’invité du 23 heures de franceinfo.
La campagne de vaccination, depuis le lundi 31 mai, est ouverte à tous les adultes de plus de 18 ans, sans comorbidité. Pour l’instant, 17% de la population est totalement vaccinée (12 millions), 37% a reçu une première dose (25 millions). "Si on regarde de plus près, on voit que la campagne de vaccination a mis du temps à démarrer. Puis, elle s’est accélérée en deux temps. D’abord, vers le mois de mars, quand plus de doses sont arrivées. Et en avril, quand la France s’est mise à produire le vaccin Pfizer sur son propre sol", décrypte Florent Boutet, en direct sur le plateau du 23 heures de franceinfo. Le gouvernement vise les 30 millions de primo-injections à la mi-juin.
Le risque d’atteindre un plafond de verre
De 200 000 à 700 000 doses sont injectées chaque jour. Néanmoins, des inquiétudes demeurent. "Il faut différencier les personnes âgées, vulnérables, qui étaient les premières cibles de la campagne, elles étaient prioritaires dès le mois de janvier. Malheureusement, il y a 15-20% de ces personnes à hauts risques qui ne sont toujours pas vaccinées. Il y a peut-être un problème d’accessibilité, mais il y a également un certain nombre de personnes pas désireuses", analyse Yves Buisson, membre de l’Académie de médecine sur le plateau du 23 heures. En outre, la crainte d’une vaccination ralentie après un premier emballement existe aussi. "Il faut faire au moins 600 000 vaccinations par jour pour tenir les objectifs. On n’y est pas encore, malgré l’enthousiasme des plus jeunes. Plus de la moitié ont très envie de se faire vacciner. Pendant plusieurs semaines on va voir de très longues queues. Et puis on va atteindre un plafond de verre", a poursuivi l’épidémiologiste.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.