Cet article date de plus de trois ans.

Covid-19 : "Cela paraît très probable" que le variant delta devienne majoritaire en France, selon une épidémiologiste

Ce variant représente actuellement 9,6 % des tests PCR criblés en Île-de-France, alors qu'on en comptait que 2 à 4 % il y a quelques jours.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Dominique Costagliola, épidémiologiste et biostatisticienne, invitée de franceinfo vendredi 11 septembre 2020. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

"Cela parait très probable" que le variant delta, dit aussi variant indien, du coronavirus devienne majoritaire en France, estime mardi 22 juin sur franceinfo l'épidémiologiste et directrice de recherches à l'Inserm Dominique Costagliola. Selon les dernières données de Santé Publique France, ce variant plus transmissible "représente 9,6 % des tests PCR criblés" en Ile-de-France, alors que l'on parlait il y a quelques jours de 2 à 4 %. Un variant plus transmissible qui devient majoritaire, "c'est déjà ce que l'on a vu avec le variant alpha, le variant anglais", précise Dominique Costagliola, même "s'il est probable que ça aille un peu moins vite, car il y a beaucoup moins de cas à l'heure actuelle", comparé au début de l'année 2021.

Le vaccin Pfizer-BioNtech efficace à 96 % contre le variant indien

Si le variant delta est plus transmissible, il reste toutefois sensible aux vaccins selon les études anglaises. Le Royaume-Uni où le variant delta est très présent et provoque une hausse de cas. La vaccination contre ce variant avec deux doses de Pfizer protégerait à 96 %. "C'est vraiment important que les gens comprennent que l'épidémie n'est pas finie et qu'il est important d'être vacciné", souligne Dominique Costagliola.

Ce variant delta pourrait-il causer une quatrième vague en France ? Selon l'épidémiologiste, "nous ne sommes pas protégés d'une augmentation du nombre de cas" mais "il est probable malgré tout que l'impact sur les hospitalisations ne pourra pas être de même grandeur que ce que l'on a vu d'octobre à avril derniers, parce qu'une grande proportion des gens les plus fragiles sont déjà vaccinés."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.