Vacances de février : "C’est vraiment le moment de partir, car les tarifs n’ont jamais été aussi bas", estime un professionnel du secteur
Pendant les vacances de février, beaucoup de Français font des réservations de dernière minute pour des séjours souvent assez près de chez eux, constate Didier Arino, le directeur général de Protourisme.
"C’est vraiment le moment de partir, car les tarifs n’ont jamais été aussi bas que cette année pour ces vacances de février", a dit sur franceinfo samedi 13 février Didier Arino, le directeur général de Protourisme, une société de conseil spécialisée dans le secteur.
Des tarifs au plus bas car "notre secteur est dans une situation extrêmement difficile, même si les choses se sont un peu améliorées ces 15 derniers jours", dit-il. Les vacances scolaires ont débuté le 6 février pour la zone A (Besançon, Dijon, Grenoble, Lyon, Clermont-Ferrand, Limoges, Poitiers et Bordeaux) et débutent samedi 13 pour la zone C (Île-de-France, Montpellier et Toulouse).
Une envie de changer d'air
Cette amélioration se manifeste avec "énormément de réservations de dernière minute", selon Didier Arino. Il compte "quasiment 50 % de taux d’occupation par rapport à l’an passé", alors qu’il y a un mois "20 % de ceux qui étaient partis les années précédentes envisageaient de partir".
"Les Français ont envie de changer d’air, de pouvoir pratiquer des activités, se retrouver", dit-il. Mais avec les contraintes sanitaires et la fermeture des restaurants, ils "privilégient plutôt la maison individuelle ou les résidences de tourisme où ils peuvent se faire à manger".
Avec la fermeture des remontées mécaniques, les stations de ski souffrent, leurs taux d’occupation sont "relativement faibles", selon Didier Arino, qui les évalue à "environ la moitié de ce que c’était l’an dernier, pour ceux qui s’en sortent le mieux. La chute peut être de 70 % pour ceux qui dépendent très fortement du ski alpin et des clientèles étrangères".
Des séjours de proximité
Dans tous les cas, pour ces vacances de février 2021, "les zones qui fonctionnent le mieux sont celles qui dépendent des clientèles de proximité", explique Didier Arino. "Pour les premières vacances des Rhônalpins et des Aquitains, il y a eu un mouvement vers le littoral et les stations de montagne des Pyrénées ou des Alpes. Maintenant, avec les vacances des Parisiens, on a un élargissement des réservations vers la Bretagne ou la Normandie", selon lui.
Quant aux départs à l’étranger, alors que la plupart des frontières sont fermées, le directeur général de Protourisme voit "des chiffres extrêmement faibles". Toutefois "quelques-uns prennent le risque d’aller en Espagne ou en Italie. Certains aussi veulent braver l’interdit en passant par les aéroports de Barcelone ou Madrid pour des destinations plus lointaines". "Mais c’est véritablement une minorité", reprend Didier Arino, qui estime que "la plupart de nos concitoyens respectent les règles, ils attendent les consignes". Une discipline qu’on a pu "voir aux Antilles françaises. Avec la nécessité d’avoir un motif impérieux, il n’y a plus de touristes d’agrément, alors que les taux de contamination étaient très bas", estime Didier Arino.
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