Université : les partiels maintenus en présentiel à la rentrée malgré la 5e vague de Covid-19
Dès le lundi 3 janvier, des examens en présentiel auront lieu sur les campus, malgré le nombre de contaminations au Covid-19 qui explose, et le taux d'incidence particulièrement élevé chez les jeunes.
Pas question, pour le moment, de basculer les épreuves de partiel en distanciel. Voilà le discours actuel dans les universités. Quasiment toutes les facultés ne changent rien à leur rentrée, malgré la situation épidémique préoccupante. Les cours et les examens vont se dérouler dans les salles.
Mais certains étudiants sont inquiets : comment faire s'ils attrapent le Covid, juste avant de passer leurs examens ? Attendre la session de rattrapage, en juin prochain, les pénaliserait puisque la sélection pour les années suivantes se fait au printemps. Guillaume Gellé, le vice-président de la CPU, la Conférence des présidents d'université, se veut rassurant et rappelle la marche à suivre en cas de contamination : "Si vous avez le Covid et que vous avez effectivement un test positif, il faut dans un premier temps le signaler à la cellule dédiée de votre établissement. C'est nécessaire pour une prise en charge par l'établissement. Vous allez être soumis à l'isolement et empêchés de passer cette session d'examen, et vous aurez une session de substitution."
Des sessions de "substitution"
À quoi vont ressembler ces "sessions de substitution" ? Cela dépendra des universités, établissements autonomes qui organisent les choses comme ils le souhaitent. Un examen écrit peut se transformer en oral, quelques semaines plus tard par exemple. L'université de Strasbourg a prévu des créneaux le samedi, pour les étudiants qui seraient malades le jour de leur partiel. Quant aux règles pour les cas contacts, les responsables des facultés attendent les précisions du gouvernement, attendues en fin de semaine.
En fonction de la durée d'isolement, les jeunes pourront ou non venir quand même passer leurs épreuves à la date prévue. Mais tous les acteurs de l'enseignement supérieur, étudiants et professeurs, sont d'accord : il faut tout faire pour éviter de revivre des examens à distance, comme ça avait été le cas en 2020.
Des cours en distanciel pour libérer des salles pour les examens
À l'université d'Aix-Marseille, les cours magistraux et les travaux dirigés seront réalisés à distance les 15 premiers jours de l'année, pour libérer de l'espace, explique Lionel Nicod, le vice-président d'Aix-Marseille universités : "Pour pouvoir préserver nos examens en présentiel on a besoin d'avoir un certain nombre de salles disponibles pour garantir les règles de distanciation et de sécurité sanitaire pour les étudiants et le personnel qui va surveiller. En basculant un certain nombre de cours à distance, on libère des salles pour des cohortes qui sont assez conséquentes comme des cohortes de psychologie, de droit. Pour qu'ils puissent passer leurs examens pendant les deux premières semaines de janvier."
Maintenir les examens en présentiel est une priorité pour Lionel Nicod : "Cela a toujours été notre leitmotiv de réussir à sécuriser ces examens en présentiel. Parce qu'on sait qu'en présentiel les examens sont vecteurs d'équité entre les étudiants. Les solutions à distance, mêmes si elles peuvent être intéressantes, comportent des limites en la matière. On a des demandes, notamment d'étudiants, de bien garantir les examens en présentiel pour pouvoir maintenir cette équité." Pour le moment, il n'est pas question à l'université d'Aix-Marseille de prolonger au-delà de cette quinzaine de jours de cours à distance.
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