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"Un peu d'entretien, ça leur fait du bien" : après deux mois de confinement, les professeurs d'EPS remettent les adolescents au sport

Pendant le confinement, le temps passé assis des adolescents français a augmenté de 70 %. Dans les collèges qui ont rouvert, les professeurs d'EPS leur font reprendre une activité physique.

Article rédigé par Amaia Cazenave
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Entraînement de judokas, contraints par les gestes barrières de se concentrer sur de l'endurance, à l'INSEP, le 18 mai 2020 (photo d'illustration). (FRANCK FIFE / AFP)

Après deux mois de confinement, dans quel état de forme se trouvent les adolescents français ? Pas au meilleur si l'on en croit une étude de l'observatoire national de l'activité physique et de la sédentarité. Pendant le confinement, leur temps passé assis a augmenté de 70 %. "On n'a pas non plus retrouvé des gamins complètement hors de forme, apathiques, et avec des joues de castor", tempère Olivier. Professeur d'EPS dans un collège des Landes, où les élèves de sixième et de cinquième ont déjà repris les cours depuis 10 jours dans ce département situé en zone verte, il est aux premières loges pour évaluer leur niveau.

Olivier pense "qu'ici en milieu rural, comme beaucoup d'entre eux vivent dans des maisons, la plupart ont bougé." Avant le confinement pourtant, les petits Français n'étaient déjà pas les champions de l'activité physique. Selon le dernier rapport de l'OCDE, à 15 ans, seulement 14 % des garçons et 6 % des filles faisaient du sport tous les jours. Une situation qui n'a pas pu s'améliorer avec le confinement. Depuis la rentrée, Olivier leur fait donc faire "un peu d'entretien physique". "On retravaille un peu l'endurance… ce n'est pas de l'EPS, mais effectivement, ça fait du bien aux gamins qui n'ont pas fait beaucoup d'activité."

Les gestes barrières modifient les cours de sport

Les règles sanitaires, toujours en vigueur malgré le déconfinement, bouleversent donc les programmes d'EPS. Les professeurs privilégient l'endurance, la vitesse, ou encore le yoga pour respecter la distanciation sociale, alors que les contacts, et donc les sports collectifs sont toujours interdits. "Si on a la possibilité de pouvoir augmenter un peu les possibilité de disciplines d'ici la semaine prochaine, ça ira beaucoup mieux", espère Pierre, un autre professeur d'EPS.

Depuis 10 jours, il a retrouvé des élèves volontaires mais tout de même un peu déboussolés par toutes ces nouvelles règles sanitaires : "Ils ne peuvent pas se changer, ils ne peuvent pas se doucher… Ils savent que les activités sont très limitées." L'épidémie de Covid-19 a également altéré la proximité entre les élèves et leurs professeurs. Difficile pour recréer du lien de discuter à travers un masque.

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