Télétravail, horaires, attestations... Ce qui attend le monde du travail lors du déconfinement
Suite aux dernières annonces d'Edouard Philippe sur le plan de déconfinement mis en place à partir du lundi 11 mai, on comprend mieux ce qui concerne le monde du travail.
Télétravail, télétravail, télétravail. La formule est l'alpha et l'oméga de la politique gouvernementale pour la reprise de l'activité, à partir de lundi 11 mai. Le ministre de la Santé Olivier Véran, la ministre des Transports Elisabeth Borne et bien sûr la ministre du Travail Muriel Pénicaud ont insisté lors de la présentation du plan de déconfinement, le 7 mai. Les entreprises sont appelées à continuer à recourir au travail à distance, particulièrement en Ile-de-France. Le ministre de la Santé en a appelé à l'esprit de responsabilité des entreprises. Pour les employeurs qui ne seraient pas encore familières avec le télétravail, celles qui n'ont pas signé de charte ou pas passé d'accord sur la question, et pour éviter notamment le fait d'être connecté en permanence, la ministre du Travail a annoncé qu'un guide serait publié prochainement.
Cet appel unanime du gouvernement fait d'ailleurs suite à une charte, signée par le préfet de région Ile-de-France, la Région, mais aussi par le Medef, la CPME et l'U2P, l'union des entreprises de proximité. Ce texte demande aux entreprises de "proscrire la présence sur site pour les activités télétravaillables", au moins pour la première semaine suivant le déconfinement. Reste que la loi est la loi. Et que dans la loi, un employeur a toujours la faculté, à condition de bien le justifier par des impératifs de service, de refuser à un salarié de bénéficier du télétravail.
Les entreprises appelées à pratiquer des horaires décalés
C'est Elisabeth Borne, la ministre des Transports, qui a énoncé cette nouvelle règle. Les entreprises doivent étaler les horaires d'arrivée et de départ afin d'éviter la concentration de travailleurs aux heures de pointe. Là encore, c'est l'Ile-de-France qui est visée et là encore, cela fait écho à la charte largement signée, qui préconise des heures d'arrivée entre 5h30 et 10h30, et des heures de départ entre 15h30 et 19h30. Du reste, dans la région francilienne, les travailleurs qui emprunteront les transports en commun aux heures de pointe devront posséder une attestation de leur employeur, sous peine d'une amende de 135 euros.
Et puis autre annonce du gouvernement : un arrêt de travail sera donné à ceux qu’on appelle les "cas contacts". Si on a été en contact avec une personne malade, deux possibilités : soit on peut être en télétravail et auquel cas, on continue de travailler chez soi. Soit ça n'est pas possible et dans ce cas un arrêt de travail vous sera adressé. Et sept jours après le dernier contact présumé avec le malade, il faudra être testé.
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