Respect des gestes barrières dans les transports : le plan d'Edouard Philippe est "non réalisable", "impossible", selon la CGT et UNSA
Les représentants des deux syndicats au sein de la RATP craignent un afflut de voyageurs à partir du 11 mai. Selon eux, les règles de distanciation ne seront pas possibles sans une augmentation importante des effectifs.
Respect des gestes barrières, un siège sur deux condamné dans les transports en communs, marquage au sol sur les quais : le plan de déconfinement dans les transports annoncé mardi 28 avril par Édouard Philippe, est "très ambitieux" mais "non réalisable" en terme d'effectifs pour Baptiste Arsale, secrétaire général de la fédération Unsa Transports interrogé sur franceinfo. "Je ne sais pas qui a susurré cette idée-là au premier ministre. Mais quelqu'un qui a déjà pris les transports, en l'occurrence parisiens, a bien compris que ce genre de dispositif, c'est quasiment impossible à mettre en œuvre. Impossible" affirme de son côté Bertrand Hammache, secrétaire général CGT RATP.
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Les deux responsables syndicaux craignent un afflut de voyageurs à partir du 11 mai. "Les gens vont avoir envie de toutes façons de sortir. Il y a ceux qui vont être contraints par leur activité professionnelle. Mais il y aura aussi, des concitoyens qui utiliseront les transports, y compris peut être même des élèves qui vont être amenés à circuler", croit savoir Bertrand Hammache pour la CGT .Agent à la RATP, Baptiste Arsale se demande si les effectifs seront suffisants : "Avant d'être travailleurs ou agents RATP, certains d'entre nous sont parents", fait-il remarquer. "Si nous sommes dans une zone rouge et que l'école n'a pas lieu, comment peut-on se rendre au travail s'il faut garder les enfants ?" interroge le secrétaire général de la fédération transports.
Qui va trier les voyageurs ?
Ce plan de déconfinement, encore "flou" pour Baptiste Arsale, est, selon lui, d'ores et déjà "très ambitieux". Au-delà de la question du nombre d'agents mobilisables pour faire tourner les métros, le secrétaire général de la fédération Unsa Transports s'inquiète d'un surplus d'activité pour les salariés de la RATP. "La question du tri des voyageurs, c'est toute une question. Qui va les faire respecter ? Est ce que ce sont les agents RATP? On aura besoin forcément aussi des forces de l'ordre, notamment pour faire respecter les mesures barrières, explique Baptiste Arsale.
"Déjà, à ce jour, c'est compliqué et on ne fait pas respecter les mesures barrières. Demain on doit les faire respecter donc, on en prend acte et il faut avoir l'effectif adéquat. C'est-à-dire un agent sur chaque rame, chaque bus, chaque tram, etc. Ça me semble aujourd'hui non réalisable. Il nous faut vraiment des effectifs à 100%, voire 200%". Pour Baptiste Arsale, il est de toute façon trop tôt pour envisager la suite. "Il faut attendre la cartographie du 7 mai, et notamment les trois critères de déconfinement : le taux de nouveaux cas dans certains départements, la capacité hospitalière et le système de détection" pour savoir si la RATP pourra augmenter la cadence.
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