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Reprise des sports collectifs : "Pour le monde professionnel, c'était très attendu", estime la ministre des Sports

Dès lundi 22 juin, les clubs auront "la possibilité de pouvoir s’entraîner en équipe et faire quelques rencontres amicales en amont", a indiqué Roxana Maracineanu, la ministre des Sports, invitée samedi 20 juin sur franceinfo.

Article rédigé par franceinfo
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Des joueurs de foot de l'OL participent à un entraînement, le 10 juin 2020  à Décines-Charpieu (Rhône). (JEFF PACHOUD / AFP)

"Cette nouvelle étape annonce le retour d'un sport en équipe", a commenté samedi 20 juin sur franceinfo la ministre des Sports Roxana Maracineanu, alors que la reprise des activités de sports collectifs est autorisée à partir de lundi 22 juin, "avec des mesures de prévention adaptées" contre l'épidémie de coronavirus.

"Pour le monde professionnel, c'était très attendu", estime Roxana Maracineanu. Les clubs auront donc "la possibilité de pouvoir s’entraîner en équipe et faire quelques rencontres amicales en amont". La ministre souligne que c'est une étape importante pour le sport de haut niveau, "tous sports confondus, y compris les sports de combat" qui vont pouvoir "se remettre à combattre ensemble, à être au contact". Les sports de combat restent en revanche interdits pour les amateurs.

franceinfo : Quelles sont les pratiques sportives qui vont être autorisées à partir de lundi 22 juin ?

Roxana Maracineanu : Cette nouvelle étape annonce le retour à un sport en équipe. Bien sûr, pour le monde professionnel, c'était très attendu parce que les sportifs étaient autorisés à reprendre, mais par petits groupes. Le fait qu'ils puissent utiliser les tests pour se remettre maintenant en équipe et pouvoir jouer en collectif annonce aussi un retour possible vers la compétition, avec une reprise du championnat fin août pour le football par exemple. Donc la possibilité de pouvoir s'entraîner déjà en équipe et faire quelques rencontres amicales en amont. Pour les sportifs de haut niveau, c'est aussi important, tous sports confondus, y compris les sports de combat, puisque grâce à l'utilisation des tests, ils vont pouvoir se remettre à combattre ensemble, à être au contact. La seule restriction reste pour les sports de combat amateurs. Parce qu'aujourd'hui, il y a des tests qui sont possibles, mais ils sont chers et ne sont pas accessibles pour le moment sans prescription médicale. Et la prescription médicale n'est envisageable que si la personne a des symptômes.

Quand peut-on envisager un retour à la normale pour les clubs de sports de combat amateurs ? En septembre, par exemple ?

Oui, il y a une échéance. Il y a maintenant deux autres étapes de prévues à la mi-juillet. Et puis au mois d'août et bien sûr en septembre. Il faut voir l'évolution de la courbe épidémique en France. Aujourd'hui, les sports de combat amateurs sont utilisés principalement dans les salles de fitness et ces salles ont pu rouvrir. Elles sont aujourd'hui en capacité de proposer des protocoles sanitaires qui sont rassurants pour les usagers.

Cette nouvelle mesure va permettre aussi de reprendre toutes ces activités de fitness de combat en salle, de manière individuelle et progressivement, peut-être en duo ou en combat classique.

Roxana Maracineanu, ministre des Sports

sur franceinfo

Pour les associations de loisirs, beaucoup d'entre elles et beaucoup de ces fédérations sont à l'arrêt pour l'été. Néanmoins, on incite toutes les associations sportives à participer à tous les dispositifs mis en place par les collectivités et l'État sous la marque "Vacances apprenantes". Et il est clair que certains de ces sports de combat pourraient être amenés à être proposés aux jeunes qui participeront à ces stages. Mais pour l'instant, cela se fera de manière individuelle. On attend encore une baisse de la circulation du virus en France pour pouvoir mettre deux personnes qui ne se connaissent pas, qui n'ont pas été testées, au contact pour pratiquer ce sport de combat.

Matignon parle de mesures de prévention adaptées pour cette reprise. Qu'est-ce que cela veut dire exactement ?

Le protocole sanitaire nous a été proposé. Des pratiques alternatives pour ces sports de contact sont sur la table et sont déjà possibles dans ces associations. Les associations, les clubs peuvent proposer ce genre de pratiques alternatives. Ils le font déjà. L'essentiel, c'est de proposer une vie associative à l'association, parce qu'on sait très bien qu'il faut préparer la rentrée dès maintenant. Mais il y a aussi beaucoup d'associations et de sports qui sont mis pour le moment à l'arrêt de fait, parce que c'est l'été et que les associations ne fonctionnent pas l'été. Mais je tiens à rassurer ces sports. Il n'y a pas d'interdiction à long terme de ces sports, bien évidemment. C'est simplement la continuité des mesures sanitaires et des mesures de précaution que nous prenons jusqu'à voir une baisse encore plus importante de la courbe épidémique en France.

La réouverture des stades et des hippodromes au public est prévue pour le 11 juillet prochain, avec une jauge maximale de 5 000 personnes. Comment cela va s'organiser au niveau des mesures sanitaires?

Le chiffre, c'est 5 000 personnes maximum dans un stade. Nous allons continuer à travailler sur ce nombre. Les propositions nous remontent de la part des organisateurs d'événements, des associations de supporteurs que nous avons associés à cette réflexion, de la part aussi des clubs professionnels qui ont mis en place des protocoles, qui suivent le parcours usager depuis le domicile des supporters jusqu'à l'arrivée dans le stade, de manière à faire en sorte qu'une compétition qui rassemble du monde, ne pose pas de problèmes en termes de flux dans les transports. Des personnes qui partent toutes ensemble d'un même endroit, qui circulent dans les mêmes moyens de transport et qui arrivent autour d'un stade au même moment, c'est sûr que ça risque de poser problème, même à une jauge à 5 000. 

Ce qu'on veut, c'est que les organisateurs nous proposent des arrivées échelonnées, des animations dans le stade pour pouvoir faire patienter les spectateurs qui seront là pour que 5 000 personnes n'arrivent pas par la même porte au même moment.

Roxana Maracineanu, ministre des Sports

sur franceinfo

Mais tous ces gestionnaires d'équipements et ces organisateurs de compétitions, ce sont des spécialistes de la gestion des flux. Pour le moment, nous avons toutes les perspectives de championnat de football, de reprise de rugby dès le mois de septembre, de reprise des compétitions de cyclisme et de tennis qui sont aujourd'hui sur la table. Et nous travaillons avec tous ces organisateurs d'événements pour pouvoir leur donner la visibilité nécessaire, avec une jauge de 5 000, mais aussi avec une jauge plus importante parce qu'il faudra prendre en compte la clause de revoyure au 11 juillet et puis au mois d'août.

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