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Reprise de la moitié du trafic à la SNCF le 11 mai : l'Unsa-ferroviaire invoquera "le droit de retrait" si les conditions sanitaires ne sont pas "nickel"

Le syndicat trouve le projet "très ambitieux" et préférerait "une reprise progressive du trafic".

Article rédigé par franceinfo
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Des voyageurs dans les allées de la gare du Nord, à Paris, le 17 mars 2020. (MAXPPP)

L'Unsa ferroviaire invoquera "le droit de retrait" si les conditions sanitaires à bord des trains ne sont pas "nickel" le 11 mai, a déclaré Didier Mathis, le secrétaire général du syndicat samedi 25 avril sur franceinfo. La SNCF se prépare à faire circuler entre 50 et 60% de ses trains à partir du début du déconfinement, selon les informations de franceinfo. Un projet que Didier Mathis qualifie de "très ambitieux". Le syndicaliste préférerait "une reprise progressive du trafic" et pointe du doigt le manque de temps pour préparer les équipes, qui "ont dû rester en confinement" , aux nouvelles mesures sanitaires au travail.

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franceinfo : Sur le sujet des masques, du gel, savez-vous où en est l'entreprise ?

Didier Mathis : À l'heure actuelle les commandes sont en cours de livraison et on a à peu près une dotation suffisante pour le fonctionnement actuel. Cela dit, le trafic actuel est d'un peu plus de 10%, pour passer à 50%, ça nous paraît très ambitieux. On préfèrerait une reprise progressive du trafic afin de vérifier si les mesures qui ont été prévues sont applicables et permettent le travail en toute sécurité, tant pour les salariés que pour les clients.

Vous êtes inquiets que le travail reprenne dans des conditions sanitaires insuffisantes ?

Oui parce que la nouvelle façon de travailler est inconnue pour l'ensemble des cheminots, puisque la plupart ont dû rester en confinement. Donc il y a les gestes à se réapproprier. Et puis il y a surtout une façon de travailler qui sera très différente demain par rapport à hier. Donc, à l'instar d'autres grandes entreprises, il faut échelonner la montée en puissance (…) afin de tester ce qui était prévu en mesure sanitaire.

La CGT Cheminots a estimé que les agents pourraient refuser le travail s'ils jugent ces mesures sanitaires insuffisantes, êtes-vous sur la même ligne ?

Bien évidemment, que ce soit pour les cheminots ou pour l'ensemble des salariés français. À partir du moment où les mesures sanitaires ne sont pas respectées ou ne sont pas adaptées, il y a forcément un droit de retrait qui peut être appliqué parce qu'il s'agit de la vie des salariés. Il faut que les conditions soient nickel pour que travail puisse reprendre. Il en va de même au niveau des voyageurs. Si on veut rassurer les clients il faut que les mesures affichées soient respectées et que demain les personnels et les clients puissent remonter à bord des trains sans inquiétude.

La France va accorder une aide de 7 milliards d'euros à Air France. Vous aimeriez qu'il en soit de même pour la SNCF ?

Oui bien entendu, il faut la même chose pour la SNCF et pour le transport ferroviaire en général. L'Unsa ferroviaire s'est associé pour voter des amendements au niveau du Sénat, malheureusement ils n'ont pas été retenus. Et on demandait notamment la dotation d'1,5 milliard pour SNCF Réseau suite à la chute du trafic et à la perte d'encaissement des péages.

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