Rentrée scolaire à partir du 11 mai : "Laisser le libre choix aux familles, c'est prendre le risque d'avoir des écoles vides", estime Damien Abad
Le chef de file des députés LR à l'Assemblée nationale estime mardi sur franceinfo que le gouvernement "se défausse de sa propre responsabilité".
Damien Abad, député de l'Ain, président du groupe Les Républicains à l’Assemblée nationale a estimé mardi 28 avril sur franceinfo que "laisser le libre choix aux familles, c'est prendre le risque d'avoir des écoles vides". Le gouvernement a annoncé une rentrée scolaire progressive à partir du 11 mai, mais laisse aux Français la responsabilité de la liberté de renvoyer leurs enfants à l'école.
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"Le gouvernement se défausse de sa propre responsabilité sur celle des familles et des parents d'élèves. Je pense que c'est au gouvernement de rappeler que si nous avons suffisamment de masques et de tests et de mécanismes de protection, que l'instruction publique est obligatoire et que donc le chemin de retour à l'école l’est également", a-t-il expliqué.
Pour le député, "laisser le libre choix aux familles, c'est prendre le risque d'avoir des écoles vides. C'est prendre le risque finalement de faire porter cette responsabilité sur les familles en tant que telles, alors même que l'instruction publique est obligatoire", a-t-il estimé.
"L'école n'est pas une option"
Damien Abad fait référence à l’Allemagne qu’il estime mieux préparée au déconfinement. "L'école n'est pas une option", a souligné le député LR. "Donc, il y a deux solutions. Soit le gouvernement, comme en Allemagne, a suffisamment de tests pour tester le personnel enseignant chaque semaine, soit il a suffisamment de masques, notamment pour assurer le port du masque dans les transports scolaires. Soit il met ces modalités pratiques en œuvre, alors nous pouvons ouvrir de manière progressive les écoles dès le 11 mai, soit il ne l'a pas, alors effectivement, les ouvertures d'écoles seront difficiles", a-t-il expliqué.
Le député ne veut pas de mesures contraignantes. "Il faut déjà que l'État apporte toutes les garanties, ce qui n'est pas le cas aujourd'hui", a-t-il dit. "Je ne veux pas d’un déconfinement entre guillemets low cost, c'est-à-dire un déconfinement sans protection. C'est l'enjeu de la protection sanitaire. Il est fondamental, notamment pour nos enfants", a-t-il conclu.
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