Pass vaccinal : l'examen du texte à nouveau suspendu à l'Assemblée nationale après les déclarations de Macron sur les non-vaccinés
Une phrase du président de la République sur les non-vaccinés a suscité un tollé dans les rangs de l'Assemblée nationale, interrompant dans la nuit de mardi à mercredi l'examen du projet de loi sur le pass vaccinal.
C'est une petite phrase qui indigne l'opposition. L'examen du projet de loi sur le pass vaccinal a été de nouveau suspendu en pleine nuit, mercredi 5 janvier, en raison du chaos provoqué dans l'hémicycle par les propos du président Macron disant vouloir "emmerder" les non-vaccinés. "Les conditions d'un travail serein ne sont pas réunies", a déclaré le président de séance, Marc Le Fur (Les Républicains), en annonçant que les débats reprendraient mercredi à 15 heures.
>> Pass vaccinal et Covid-19 : les dernières informations dans notre Direct
Emmanuel Macron a déclaré mardi, dans un entretien au Parisien, être décidé à "emmerder" les non-vaccinés "jusqu'au bout" en "limitant pour eux, autant que possible, l'accès aux activités de la vie sociale".
A une question d'une lectrice du Parisien soulignant que les non-vaccinés "occupent à 85% les réanimations", ce qui entraîne un report des opérations, Emmanuel Macron répond que cette remarque "est le meilleur argument" pour la stratégie du gouvernement. "La quasi-totalité des gens, plus de 90%, ont adhéré" à la vaccination et "c'est une toute petite minorité qui est réfractaire", ajoute-t-il. "Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l'emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l'administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j'ai très envie de les emmerder", poursuit-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.