Faux certificats de vaccination : une pharmacienne et son complice placés en détention provisoire
Une pharmacienne du Val-de-Marne et un homme de 25 ans, soupçonnés de trafic d'attestations vaccinales, ont été placés mardi en détention à l'issue de l'ouverture d'une information judiciaire.
Ils sont soupçonnés de trafic d'attestations vaccinales, des documents écoulés à 250 euros et qui permettent de se procurer un pass sanitaire. Une pharmacienne du Val-de-Marne et un homme ont été placés en détention provisoire mardi 20 juillet, après avoir été mis en examen la veille. La justice les soupçonne de "détention de faux documents administratifs", de "participation à une association de malfaiteurs" et de "blanchiment en bande organisée".
Des casiers judiciaires vierges
Elle, pharmacienne de 30 ans, qui vit chez ses parents, travaille aussi au centre de vaccination de l'Haÿ-les-Roses. Lui, un homme de 25 ans, diplômé dans la sécurité, en CDI. Malgré leur casier judiciaire vierge, ils se retrouvent tous les deux derrière les barreaux pour avoir mis en place un trafic de fausses attestations vaccinales.
Je pense que les magistrats sont malheureusement tombés dans l'émotion. Et l'émotion et l'actualité n'ont jamais été des critères de placement en détention provisoire. Il faut quand même raison garder.
Me Marie Violleau, l'avocate du suspectà franceinfo
L'homme a reconnu sa responsabilité, avoué avoir commencé à écouler ces fausses attestations le mois dernier. Il a finalement été arrêté lors d'un contrôle de policiers, à Bagnolet en Seine-Saint-Denis vendredi 16 juillet. Les policiers ont retrouvé sur lui 46 faux documents et une importante somme d'argent. Ses aveux n'ont pas suscité la clémence des juges, ce qui scandalise Me Violleau qui tient à comparer la situation de son client avec d'autres affaires. "Quand on a des trafics de stupéfiants, des individus avec des casiers judiciaires vierges et des garanties de représentation aussi solides, la question de la détention provisoire, elle ne se pose même pas."
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Selon l'avocate, c'est la crise sanitaire et les émotions que cette dernière provoque, qui a motivé la détention provisoire de quatre mois de son client : "Je pense qu'on mélange le droit, la morale, peut-être même la politique. On mélange un peu tout et en tout cas il y a beaucoup d'émotions dans cette crise sanitaire et c'est précisément quand il y a de l'émotion et des crises, qu'on voit la solidité de nos institutions." Me Marie Violleau a fait appel du placement en détention de son client.
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