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"On a arrêté de faire des plans" : le coronavirus rend difficile l'organisation des vacances de la Toussaint

La situation sanitaire fait régner l'incertitude du côté des parents. Les professionnels du tourisme prévoient de maigres recettes.

Article rédigé par franceinfo - Alice Kachaner et Sophie Auvigne
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Dans une école de Montpellier le 1er spetembre 2020 (GUILLAUME BONNEFONT / IP3 / MAXPPP)

Les vacances de la Toussaint approchent, et pour beaucoup de parents c'est toujours la grande inconnue. Plus encore peut-être dans les zones d'alerte maximale, comme Paris ou Marseille. Faut-il envoyer les enfants chez les grands-parents ? Comment les occuper entre les équipements fermés au public et les voyages annulés ?

À la sortie de l'école, Maelys, 9 ans, ignore tout du programme de ses vacances de la Toussaint : "Je ne sais pas. C'est maman qui sait." Mais cette année sa maman, Corina, sèche elle aussi. Le contexte sanitaire est synonyme de beaucoup de points d'interrogation : "On devait partir à Madère mais ça a été annulé. Alors on a imaginé des stages de sport pour les enfants, mais là aussi ça tombe à l'eau. On se retrouve avec les enfants, enfermés pour deux semaines, donc on espère pouvoir sortir un petit peu mais on a arrêté de faire des plans."

Des plans, cette autre mère de famille en a plusieurs en tête, mais tout se décidera la veille des vacances : "Il y a les grands-parents, il y a les amis. Pour l'instant ce sont les deux possibilités. La troisième ce serait de rester chez nous mais le but du jeu c'est aussi de pouvoir s'aérer et faire de nouvelles expériences pendant les vacances.  

L'option des grands-parents est toujours incertaine parce qu'on a peur de leur communiquer le virus.

Une maman

à franceinfo

Pour l'enfant de Jérémy, les vacances se passeront, si tout va bien, au centre de loisirs : "On devait pouvoir les inscrire, après ils nous ont dit qu'on ne pouvait plus, et là ça a été rouvert hier, je crois. Je croise les doigts pour que les centres restent ouverts et que le gouvernement ne les ferme pas."

Sinon on sera obligés de poser des jours de congés et de les garder à la maison avec nous.

Jérémy

à franceinfo

Une incertitude qu'on retrouve aussi chez Charlotte, assise devant son ordinateur : "Je vérifie les forums sur les sites de voyages". Cette trentenaire qui vit en banlieue parisienne a réservé une semaine de vacances pour elle et sa fille. Sept jours de repos et de soleil à Malte. Pourtant aujourd'hui cette perspective devient une source d'angoisse.

"Plutôt que l'enthousiasme des vacances, c'est l'angoisse pour réussir à faire un test et avoir les résultats à temps pour pouvoir partir. Donc jusqu'au dernier moment c'est le suspense. Il faut en plus réussir à amener le test comme une nouvelle qui n'est pas angoissante, qui fait mal, forcément ils en parlent à l'école. C'est pas très réjouissant", admet cette maman.

Des répercussions visibles sur le secteur du tourisme

En conséquence, la fin d'année s'annonce dure pour les professionnels, prévient Valérie Boned, la secrétaire générale des Entreprises du Voyage : "Très honnêtement c'est extrêmement résiduel au niveau des demandes de voyage. Normalement à cette période, on a des réservations pour Noël, pour la Toussaint."

De son côté Jean-Marc Silva, directeur général de France Montagnes, estime que tout va se jouer à la veille des congés scolaires : "Il va y avoir beaucoup de réservations de dernière minute, voire de dernière seconde. Avec aussi une progression des courts séjours de deux ou trois nuits."

Les vacances de la Toussaint difficiles à organiser en raison de l'épidémie : écoutez le reportage d'Alice Kachaner

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