Nuit du Nouvel An : plus de 6 600 verbalisations dressées en France pour non-respect du couvre-feu
Le ministère de l'Intérieur ajoute que 662 interpellations ont été réalisées en France, avec le placement de 407 personnes en garde à vue.
Pas de trêve pour les mesures sanitaires. Au total, 45 400 contrôles ont été réalisés durant la nuit de la Saint-Sylvestre, annonce ce vendredi 1er janvier le ministère de l'Intérieur, et 6 650 verbalisations ont été dressées pour "non-respect du couvre-feu". Dans un communiqué, le ministre Gérald Darmanin "se félicite" notamment que la mesure ait été "particulièrement" respectée à Paris, "lieu habituel des rassemblements". L'avenue des Champs-Elysées, notamment, est restée presque déserte alors qu'elle est généralement bondée durant la nuit du réveillon.
"Même si les incidents ont été moins importants que les années précédentes", "certains individus ont pris à parti, parfois de manière très violente avec des usages de mortiers d'artifice, les forces de l'ordre", souligne le ministre. Les policiers et les gendarmes ont réalisé 662 interpellations sur le territoire et ont placé 407 personnes en garde à vue. Enfin, 25 agents des forces de l'ordre ont été blessés durant la nuit, toujours selon Gérald Darmanin. Ce dernier "apporte tout son soutien au personnel blessé dans l'exercice de [ses] fonctions ainsi qu'à [ses] proches".
Le couvre-feu a été globalement respecté, hormis plusieurs fêtes clandestines et surtout une immense rave-party au sud de Rennes (Ille-et-Vilaine) qui rassemble depuis jeudi jusqu'à 2 500 personnes venues de tout le pays.
Par ailleurs, un homme de 25 ans a eu "la tête arrachée" par un mortier d'artifice en Alsace, dans le village de Boofzheim (Bas-Rhin). En Dordogne, un homme de 27 ans a été tué par balle dans des circonstances encore floues, pendant un réveillon entre amis ayant pour thème la série de gangsters Peaky Blinders.
A Strasbourg (Bas-Rhin), théâtre de violences urbaines récurrentes pendant la Saint-Sylvestre, les incidents ont été moins nombreux que les années précédentes avec une soixantaine de véhicules brûlés, selon une source policière syndicale, et quelques interpellations. A Bordeaux (Gironde), dans le quartier des Aubiers, un bureau de poste a été brûlé et plusieurs arrêts de bus détruits. Les forces de l'ordre y ont essuyé "une pluie de tirs de mortiers d'artifice et de projectiles en tous genres", a indiqué une source policière.
Quelque 100 000 policiers et gendarmes étaient mobilisés en France pour faire strictement respecter l'interdiction de sortie et de déplacement imposée.
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