Cet article date de plus de quatre ans.

Masque obligatoire à Paris et dans la petite couronne : une mesure plus "lisible" mais "on a perdu un peu de temps", réagissent des maires franciliens

Le port du masque à l'extérieur n'est obligatoire que pour l'instant dans certains secteurs de la capitale. Le Premier ministre a annoncé jeudi que cette obligation va bientôt s'appliquer dans l'ensemble de Paris.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Un homme porte un masque sur le pont Mirabeau, près de la Tour Eiffel, à Paris, le 27 août 2020 (photo d'illustration). (LUDOVIC MARIN / AFP)

Le port du masque va devenir obligatoire à l'extérieur dans l'ensemble de la capitale, à partir de vendredi 28 août, à 8 heures. La mesure concerne aussi les villes de la petite couronne (Seine-Saint-Denis, Hauts-de-Seine et Val-de-Marne). Une annonce des autorités après les annonces du Premier ministre Jean Castex lors d'une conférence de presse jeudi sur l'épidémie de coronavirus en France. 

>> Port du masque, nombre de cas... Suivez les dernières informations sur l'épidémie de Covid-19 dans notre direct

Le maire Les Républicains du 15e arrondissement Philippe Goujon salue une mesure plus "lisible" que la précédente et la maire divers droite du 5e arrondissement Florence Berthoud estime que "c'est une ardente obligation", jeudi sur franceinfo. "La question aurait dû se poser probablement beaucoup plus tôt", a déclaré de son côté Philippe Laurent, le maire UDI de Sceaux (Hauts-de-Seine). L'édile francilien estime qu'on "aurait dû avoir une réflexion un peu plus approfondie au moment du déconfinement, là où on commençait à avoir des masques qui étaient disponibles".

Une mesure "plus claire"

"Le port du masque, c'est une ardente obligation", pour la maire du 5e arrondissement qui salue une décision "sage" qui est "plus simple et plus claire. Même si c'est une contrainte, il faut porter le masque tout simplement pour protéger la population. (…) Nous devons tous être responsables", déclare-t-elle.

"C'est une mesure que je réclame depuis au moins 15 jours, trois semaines. Je regrette ce manque d'anticipation et qu'on soit toujours en réactions plutôt qu'en prévision de ce qui va se passer, critique Philippe Goujon. Ces mesures qui consistaient à faire porter le masque dans telle ou telle rue, tel ou tel quartier, n'avaient aucun sens. Il n'y a pas de lisibilité."

Maintenant, la mesure est claire. Elle sera facile à appliquer.

Philippe Goujon, maire du 15e arrondissement de Paris

à franceinfo

"Dans le 5e arrondissement, on rentrait dans la rue Mouffetard, qui est une rue très touristique, et le port du masque était obligatoire, donne Florence Berthoud pour exemple. Mais dans une petite rue perpendiculaire à seulement trois mètres, tout aussi fréquentée, le port du masque n'était pas obligatoire." Même constat pour le maire de Sceaux : "Je pense que nous allons dans la bonne direction. En ce moment, il faut le porter et 50 mètres plus loin il ne faut pas le porter, c'est beaucoup trop compliqué. Là je pense que c'est beaucoup plus simple, même si c'est contraignant."

"Il faut que le masque soit gratuit"

En revanche, le maire du 15e arrondissement "pense qu'à partir du moment où on rend le masque obligatoire, il faut qu'il soit gratuit". Pour l'élu LR, "on ne peut pas imposer une mesure de cette importance aussi contraignante aux Parisiens sans leur en donner les moyens", alors il s'engage à distribuer des masques "si l'État ne le fait pas".

Florence Berthout se félicite que la préfecture de police de Paris n'envisage pas  pour l'instant de faire fermer les bars et les restaurants à 23 heures, comme à Marseille. Pour elle, ce serait "assez catastrophique pour l'activité économique". "La santé, c'est le port du masque et des mesures de distanciation sociale. Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs", conclut-elle.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.