"Le pire est à venir" : en Espagne, le gouvernement renforce les mesures contre le coronavirus
Le Premier ministre espagnol est intervenu samedi à la télévision pour annoncer de nouvelles mesures et appeler à l'unité nationale contre l'épidémie.
Une véritable course contre la montre. C’est ainsi que Pedro Sanchez a décrit la guerre lancée contre le virus. S’équiper, renforcer le système de soins, qui atteint ses limites à Madrid, avant l’arrivée de la vague. "Nous sommes dans un moment critique, explique le chef du gouvernement espagnol, et des moments plus durs encore nous attendent. Malheureusement le pire est à venir. Il va tester nos capacités physiques et morales".
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Alors, comme dans toute guerre, le Premier ministre multiplie les armes et étoffe ses armées. Plus de 50 000 soignants, étudiants en médecine ou retraités ont été appelés en renfort. Plus d’un million et demi de masques seront distribués dans les prochaines heures, une promesse très attendue alors qu’ici aussi enfle la colère des médecins et infirmières devant la pénurie de masques et le manque d’équipements. L’Espagne attend également la livraison de plusieurs centaines de milliers de kits de détection rapide.
L’armée en renfort
L’armée se déploie dans la capitale, qui concentre plus de la moitié des cas, pour désinfecter gares et aéroports, monter des hôpitaux de campagne. 1 400 lits vont ouvrir dans la première phase, 96 pourront accueillir les soins intensifs. Deux cents premiers patients sont arrivés la nuit dernière dans les premiers lits installés en toute hâte dans le parc des expositions pour faire face à la saturation du système de soins madrilène.
Les hôtels ont tous fermé. Certains sont médicalisés, d’autres accueillent les personnels soignants pour leur permettre de se reposer sans prendre le risque de contaminer leurs proches. C’est une épreuve comme l’Espagne n’en a pas connu depuis la guerre civile, a estimé Pedro Sanchez qui appelle à l’unité de la nation et à la solidarité.
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