Cet article date de plus de quatre ans.

L'épidémie de coronavirus provoque une surmortalité dans certains départements du Grand Est et de l'Ile-de-France

Les chiffres de l'Insee, basés sur l'ensemble des actes de décès, ne peuvent pas être considérés comme une évaluation de la mortalité due au seul Covid-19 et doivent donc être pris avec précaution.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
Les services de secours transportent un malade atteint du Covid-19 en vue de son évacuation dans un autre département, le 29 mars 2020, à Mulhouse (Haut-Rhin). (SEBASTIEN BOZON / AFP)

Plusieurs départements français fortement touchés par l'épidémie de Covid-19 ont enregistré en mars une mortalité en forte hausse par rapport à la même période en 2019, selon des chiffres provisoires publiés par l'Insee vendredi 3 avril. Ces données montrent également une accélération des décès durant la semaine du 21 au 27 mars.

>> Suivez les dernières informations sur la pandémie de coronavirus dans notre direct

L'Institut national de la statistique et des études économiques publie pour la deuxième semaine consécutive le nombre de décès quotidiens enregistrés dans chaque département pendant l'épidémie de coronavirus. Mais ces chiffres, basés sur l'ensemble des actes de décès, ne peuvent pas être considérés comme une évaluation de la mortalité due au seul Covid-19 et doivent donc être pris avec précaution.

Une hausse de 84% des décès dans le Haut-Rhin

Sur la période du 1er au 23 mars, le nombre total de décès (toutes causes confondues) a bondi de 84% dans le Haut-Rhin par rapport à la même période en 2019. La hausse est de 40% en Corse-du-Sud et de 33% dans les Vosges, détaille l'Insee. Il cite également la Côte d'Or (+20% de décès entre mars 2019 et mars 2020), le Bas-Rhin (+19%), la Moselle (+16%), Paris (+13%), les Yvelines (+12%) et le Val-de-Marne (+10%).

Au niveau national, les variations sont encore peu significatives, avec 39 707 décès enregistrés du 1er au 23 mars (hors Bouches-du-Rhône, en raison d'un problème de transmission des données à Marseille), soit 1,4% de plus par rapport à la même période de 2019 (à zone géographique comparable). Cela représente par ailleurs une baisse 11,9% par rapport à  mars 2018, année "où la grippe saisonnière était encore virulente au mois de mars".

Les données provisoires récoltées par voie dématérialisée auprès des communes, portant sur les décès comptabilisés jusqu'au 27 mars, montrent par ailleurs une accélération de la hausse de la mortalité à la fin du mois : en Seine-Saint-Denis, les décès enregistrés du 21 au 27 mars ont ainsi augmenté de 63% par rapport à la semaine précédente (du 14 au 20 mars). Sur cette période, la hausse atteint 47% dans le Val-d'Oise, 36% dans les Hauts-de-Seine, 32% à Paris. Dans le Grand Est, on observe +54% en Haute-Marne, +45% en Moselle, +34% dans les Vosges, +31% dans le Bas-Rhin et +26% dans le Haut-Rhin. Depuis le 1er mars, le virus Covid-19 a tué 4 503 personnes dans les hôpitaux français, auxquelles il faut ajouter au moins 884 dans les établissements médico-sociaux (dont les Ehpad), selon le dernier bilan officiel annoncé jeudi 2 avril.

La sélection de franceinfo sur le coronavirus

• Infographies. INFOGRAPHIES. Coronavirus : nombre de décès par département, âge des malades, réanimations… Visualisez l'évolution de l'épidémie en France et en Europe

• Eclairage. Coronavirus : a-t-on raison de douter du nombre de morts annoncé par la Chine ?

• Enquête. Comment la France a sacrifié sa principale usine de masques basée en Bretagne

• Témoignages. "S'ils ne font rien pendant des mois, ça va être la catastrophe" : en pleine crise du coronavirus, la galère des profs de lycées défavorisés pour maintenir les élèves à flot

• Vidéo. Les quatre gestes simples à adopter pour se protéger et éviter la propagation

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.